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Nous sommes parfois obligés de lui poser une sonde dans le nez pour lui donner ses repas sous forme liquide. La découverte des aliments solides évolue très doucement. Il découvre certains légumes cuits, crudités ou fruits : il les croque, les garde en bouche, mais les avale rarement. Son aliment principal reste encore un lait spécial, malgré nos efforts (repas à table, proche du nôtre, sans attente, massages de la bouche…). Tout le monde nous dit qu’il faut attendre que ça se débloque, que c’est plus psychologique que mécanique. Existe-t-il des petites astuces pour l’aider à avoir le déclic ? » CÉCILE La situation du repas semble être un moment tendu pour toute la famille. Et surtout pour vous, car une mère a une fonction nourricière pour son enfant. Il est très possible qu’Ethan ressente votre stress et cette attente autour de ce déblocage. Essayer de parler avec Ethan dans un moment calme, au cours de l’après-midi par exemple. Dites-lui qu’à partir de maintenant, vous n’allez plus parler sans arrêt de son alimentation. Que vous avez l’impression que ça ne lui plaît pas et finalement à vous non plus. Que vous lui proposez de nouveaux aliments, c’est normal, mais c’est lui qui choisit: il peut les recracher ou les avaler… Que vous êtes confiante et qu’un jour, il sera prêt! Cette dédramatisation peut provoquer le déclic… Sachez aussi que pour les enfants nourris par sonde, l’apprentissage de la gestion des morceaux peut demander plus de temps et qu’il existe, dans certains hôpitaux, des ateliers pour traiter les troubles de l’oralité.S.V.
Stephan Valentin est l’auteur de “L’alimentation de mon enfant”, éd. La Source vive.
Ethan, 1 an et demi, est atteint d’une maladie métabolique rare, la leucinose. Il a donc un régime alimentaire très strict.