Elle a peur de l’eau
tasse, s’il a eu de l’eau et du shampoing dans les yeux lors du bain… « Un stress, une expérience lointaine ou actuelle peuvent être à l’origine de la peur. Parfois, il s’agit aussi d’une peur d’un parent que l’enfant s’approprie. La cause peut aussi être physiologique : une sensibilité au sucre ou encore une flore intestinale déséquilibrée peuvent provoquer des difficultés à gérer ses émotions », explique Ambre Pelletier, psychologue clinicienne à Valbonne*. On évite de lui dire que c’est ridicule et on cherche avec lui les raisons en émettant des hypothèses : est-ce parce que tu as bu la tasse ? parce qu’un copain t’a poussé dans l’eau ?… S’il a du mal à en parler, il peut dessiner.
On prend ses craintes en compte DES LIVRES
Catherine Aliotta et Ewen Blain,
Cohen,
Pour dédramatiser, on lui raconte qu’on a aussi connu la peur. Il comprend ainsi qu’il n’est pas seul à vivre ça et que c’est normal. On lui rappelle les situations où il a réussi à dépasser ses peurs. On joue à côté de l’eau, on lui propose d’en prendre dans son seau pour faire un château sur la plage, sans le forcer à se baigner. Le jeu (chanter, crier, sauter…) est également un bon moyen d’évacuer les tensions physiques liées à la peur et de reprendre le dessus sur elle. On lui donne aussi des raisons concrètes d’être moins effrayé : présence d’un maîtrenageur, port de brassards, absence de requins… Par ailleurs, « tenir la main, avoir un regard tendre envers son enfant l’aide à sécréter de l’ocytocine, une hormone qui participe notamment à retrouver son calme intérieur », précise Ambre Pelletier. On reste donc à ses côtés avec bienveillance. Enfin, on lui propose d’aller à la piscine pour prendre des cours contre la peur de l’eau… dès qu’il se sentira prêt !
Lawrence
L’AVIS DE L’EXPERT
l« Le cortex préfrontal évolue à partir de 5 ans, pour une maturité complète seulement vers 25 ans. Or, c’est cette partie du cerveau qui permet de comprendre et de raisonner. Après avoir identifié la cause de cette peur, on aide donc son enfant à la maîtriser grâce à de l’information. », propose Ambre Pelletier, www.ambrepelletier.com
Poser des limites
Face à un enfant (trop) adepte des jeux vidéo, on engage le dialogue en lui demandant à quoi il joue. On observe ce que ça lui apporte et s’il peut trouver satisfaction autrement. On essaye de voir s’il y a un mal-être derrière cette addiction, ou s’il s’agit juste d’une passion. Ensuite, on pose des limites. « On ne supprime pas les jeux brutalement, car l’enfant pourra y jouer en cachette ailleurs et mentir. Mais on fixe des limites : pas de jeux vidéo avant les devoirs ni avant de se coucher, par exemple. Il doit également faire des choses à côté, comme s’impliquer dans le rangement de la maison, faire du sport, inviter des amis, des activités de loisir en dehors des jeux vidéo… », conseille Lucia Romo. Si les troubles persistent, on se tourne alors vers son médecin traitant ou un psychologue d’un centre de consultation pour jeunes consommateurs (CJC).
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