Caroline,
vant le confinement, nous avions une organisation hyper speed. Tous les matins, c’était la course pour déposer les enfants à l’école avant d’aller bosser. Tous les soirs, la nounou allait les chercher à l’école, nous rentrions à 19heures. Les mercredis, c’était chez les grands-parents. Il nous restait donc les week-ends et les vacances ensemble. Professionnellement, ces dernières années ont été denses pour moi. Je suis orthodontiste, j’ai réalisé une spécialité à Paris pendant deux ans. J’avais donc accumulé beaucoup de fatigue et de stress, et ce rythme métro-boulot-dodo était devenu vraiment insoutenable. Pendant le confinement, j’étais en chômage partiel, tandis que mon conjoint travaillait à la maison. Le fait de se retrouver tous les quatre, coupés du monde, sans interaction sociale, nous a fait vraiment du bien. J’ai pris le temps
justement offert l’opportunité d’être tous les trois, de construire une vie de famille. Nous avons déjeuné et dîné ensemble, fait des jeux tous les trois. Nous avons créé une complicité familiale que le boulot rend parfois difficile. J’ai pu aussi prendre part aux aspects médicaux : trouver une bonne pédiatre, faire des allers-retours chez l’orthopédiste pour s’occuper de sa plagiocéphalie, autant de rendez-vous que j’aurais probablement manqués en temps “normal”. Ce confinement m’a permis de vivre tous les progrès des premiers mois de mon fils : il commence la diversification alimentaire et c’est génial de le voir découvrir la saveur des topinambours, des fèves, des petits pois frais préparés en purées maison. C’est important pour moi de lui faire découvrir les bons produits. Il commence aussi à communiquer, à babiller, à prendre des objets, il gagne en mobilité. Ce sont des petites choses auxquelles on ne fait pas forcément attention quand on est minuté par les horaires du boulot.