Les 4 piliers de l’éducation bienveillante
Validée par les dernières découvertes en neurosciences, l’éducation bienveillante semble être la meilleure option pour guider l’enfant vers l’épanouissement et l’autonomie, en instaurant une relation différente.
Une révolution éducative nécessaire !
« On n’est pas chez les Bisounours, affirme Catherine Guéguen : le passage à l’éducation bienveillante est une révolution éducative nécessaire, qui concerne toute la planète. » En effet, « l’exposition à la violence, qu’elle soit physique ou verbale, a des conséquences désastreuses sur le cerveau d’un enfant, explique la pédiatre.
Il est urgent de passer à une éducation sans violence, sans la maltraitance émotionnelle courante qu’on observe un peu partout ». La pédiatre, formée à la Communication Non Violente (CNV), prône la généralisation d’une éducation respectueuse de l’enfant et de ses émotions : l’éducation bienveillante, appelée également “éducation positive”, dont voici les grands axes.
1 Une éducation basée sur l’empathie
Les émotions sont des réactions biologiques de notre organisme face à une situation donnée. Elles ne sont pas programmables, nous n’en sommes pas responsables, il nous faut faire avec. Plutôt que les ignorer, les nier ou les étouffer, mieux vaut les accepter, apprendre à les reconnaître, chercher à les comprendre, à en tenir compte. L’empathie est au coeur de l’éducation bienveillante : en tant que parents, on accepte et on reconnaît nos propres émotions. On observe et on accueille les émotions de l’enfant, on les traduit en mots, on lui donne peu à peu un vocabulaire de plus en plus riche pour les décrire avec précision et exprimer son besoin, sans peur d’être jugé. Avec une attitude de soutien, on cherche comment l’aider à apaiser ces émotions douloureuses.
2 Une éducation qui donne un cadre rassurant
Plus les règles de vie sont stables et connues, plus il est facile pour l’enfant de les accepter. On anticipe en énonçant clairement ce que l’enfant a le droit de faire, ce qu’on attend de lui en fonction de la situation. On choisit des formulations positives pour éviter d’immiscer dans son cerveau l’image de ce qu’il n’a pas le droit de faire. Par exemple, au lieu de dire « on ne court pas », on dit : « on marche lentement ». En effet, le jeune enfant a du mal à intégrer les négations. S’il entend le mot « courir », ça lui donne envie de le faire et il aura du mal à se retenir !