On mise sur l’empathie Un sacré booster de bien-être !
L’attitude empathique permet le développement de précieuses compétences sociales chez l’enfant.
L’empathie rend heureux !
« Être empathique, ce n’est pas seulement se mettre à la place de l’autre, être gentil, poli, sociable, explique Clémence Prompsy, psychologue: c’est bien plus subtil. C’est savoir se comprendre soimême, comprendre l’autre à travers ses signaux non verbaux, et s’adapter en trouvant un juste milieu entre nos propres besoins et notre compréhension des attentes de l’autre. » Capable de se situer, de se projeter dans l’avenir et de verbaliser ce qu’il attend de l’autre, un enfant empathique développe de solides compétences sociales qui lui permettront de bien s’intégrer parmi ses camarades, d’être à l’aise et d’être moteur au sein d’un groupe.
L’empathie, ça se transmet
Les récents progrès de l’imagerie cérébrale ont permis de comprendre le mécanisme de transmission de l’empathie: le parent, par son attitude empathique, stimule le développement du cortex préfrontal, zone précieuse du cerveau de l’enfant, mais très lente à se construire. « Le cortex préfrontal, c’est la partie la plus humaine de notre cerveau, celle qui nous différencie de l’animal: c’est là que se développent les compétences émotionnelles, comme l’empathie, qui permettent de comprendre les situations humaines les plus complexes », explique Clémence Prompsy.
L’empathie se développe en jouant… à la poupée
Une étude, publiée en 2020 par le Dr Sarah Gerson à l’université de Cardiff en coopération avec le fabricant de jouets Mattel, vient de démontrer que lorsqu’un enfant joue à la poupée, la zone du cerveau vouée au traitement des informations sociales et au développement de compétences émotionnelles comme l’empathie, est activé. « Cette zone s’active notamment quand nous pensons aux sentiments d’une autre personne », précise Sarah Gerson. Ce qui veut dire que l’enfant, qui joue à la poupée lui attribue des sentiments et élabore avec elle un laboratoire miniature des relations humaines, et muscle ainsi son intelligence sociale. On ne va pas l’en priver!