Parents

C’est une vraie pile électrique !

Elle passe sans cesse d’une activité à l’autre, quand elle ne court pas partout dans la maison… Lorsqu’on lui demande de se calmer, elle ne s’arrête pas. Une vraie tornade. Mais est-elle hyperactiv­e pour autant ?

- INGRID BERNARD

Ce que Victoria, bientôt 3 ans, aime par-dessus tout ? Courir, sauter, taper dans les mains… Elle est sans cesse dans le mouvement. Regarder un livre, faire un puzzle, jouer à la pâte à modeler… Elle ne reste jamais concentrée plus de deux minutes sur une activité. Au moment du repas, la moindre miette est source de distractio­n. La sieste ? C’est le seul instant de la journée où ses parents soufflent. Mais c’est aussi le moment qui lui permet de recharger ses batteries avant d’affronter l’après-midi avec encore plus de d’enthousias­me ! Joyeuse, mais épuisante !

On se fait aider

Cette petite fille déborde d’énergie. Mais elle est loin d’être la seule. « Entre 2 et 4 ans, les enfants ont du mal à rester assis longtemps », explique Anne Gramond, médecin pédopsychi­atre*. « Ils ont besoin de bouger, courir, se dépenser au square. Et c’est normal. » Patience donc, car la plupart du temps, avec l’entrée à l’école, les choses rentrent dans l’ordre. « Les enfants sont confrontés à un nouveau cadre et ils doivent apprendre à vivre en collectivi­té. » La pédopsychi­atre rassure : « Ce n’est pas parce qu’un enfant de cet âge est turbulent qu’il est hyperactif ». D’autant qu’il est très difficile de poser un diagnostic de trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactiv­ité (TDAH) avant l’âge de 6 ans. « Ça ne doit pas empêcher les parents de consulter quand ils s’inquiètent. Il est possible de mettre en place un suivi de l’enfant dès l’âge de 2 ans quand le quotidien devient trop difficile à gérer. »

On limite les sources de distractio­n

Mais alors, comment l’aider à se canaliser ? En commençant par instaurer des routines. Pour ça, on utilise des pictogramm­es. « C’est rassurant pour l’enfant de connaître le déroulé de sa journée. » Pour lui éviter de papillonne­r, on ne sort qu’un jeu à la fois et on évite les bruits de fond qui peuvent parasiter son attention. On peut aussi lui lancer un défi pour contourner un problème. Par exemple, « On lui laisse cinq minutes pour se brosser les dents et on le chronomètr­e ». Pour limiter les va-et-vient au moment des repas, on investit dans une chaise haute confortabl­e avec des accoudoirs et un repose-pied. Conseil ultime, on valorise une bonne action plutôt que de pointer du doigt tout ce qui ne va pas.

« Ça évite bien souvent des crises de colère et de la frustratio­n »… Et donc de l’excitation ! *Auteure de “Mon p’tit cahier Mon enfant hyperactif”, éd. Solar.

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CLOÉ, maman d’Arthur, 3 ans, et de Maxence, 18 mois.

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