5 bons plans pour des repas plaisir
On a tous envie que les repas se passent bien et de partager un bon moment en famille. Ce n’est pas si compliqué. Voici des astuces gourmandes pour que les enfants prennent plaisir à manger. Avec la cheffe Angèle Ferreux-Maeght.
Cultiver un art de vivre
Pourquoi ne pas créer un véritable art de vivre autour de l’alimentation ? Y compris pour les repas des enfants ! « Parce que oui, on pourrait manger pour manger. Mais il y a tellement d’autres choses profondes autour de l’alimentation, précise-t-elle. On prépare de belles assiettes décorées avec des fleurs comestibles, on joue sur les couleurs des aliments pour donner envie, par exemple. On peut disposer une petite bougie le soir, près de la table. » De quoi donner toute leur importance à ces rituels quotidiens.
Associer l’alimentation à quelque chose de joyeux
C’est si simple qu’on n’y pense pas ! « Surtout quand il s’agit de notre premier enfant, on est souvent trop stressé par les quantités, le fait qu’il termine son assiette…, note la cheffe Angèle Ferreux-Maeght. Et pourtant, la nourriture n’est pas que digestive. Au contraire, elle est globale et culturelle, chargée de nos traditions familiales. Très tôt, nous pouvons donner à nos enfants l’idée que la nourriture est quelque chose de joyeux et de sain. » Ça va les suivre toute leur vie. De plus, se faire plaisir en mangeant, ce n’est pas manger des produits super sucrés, gras, etc. Mais on peut ressentir de la joie et même avoir de belles émotions en dégustant une crème de lentilles ou un écrasé de courgettes. « On peut éveiller très tôt le palais des enfants, c’est comme un alphabet. Si on ne met pas de tabou, on peut leur donner très tôt le goût pour des aliments bruts. Ma fille de
2 ans et demi adore la spiruline et le foie de morue ! » peut donner « Très tôt, on l’idée que la à nos enfants de quelque chose nourriture est
», conseille joyeux et de sain Ferreux-Maeght. Angèle
Partager les repas en famille
OK, le repas à 18 h 30 (souvent l’heure idéale pour les tout-petits) n’entre pas franchement dans nos emplois du temps de working mum (dad). Mais, on fait au mieux pour réserver des moments de repas en famille, le week-end, certains jours de la semaine, en vacances… « Et puis, il y a plein d’autres occasions pour associer la nourriture à des moments agréables, ajoute Angèle Ferreux-Maeght. Le repas se prépare en amont. On peut très bien faire participer les enfants au moment des courses. Chez le primeur de quartier, le fromager… ». On peut faire pousser des plantes aromatiques, des fraises, des tomates sur le balcon. Profiter des promenades dans la nature pour leur faire reconnaître les herbes qui se mangent (romarin, prêle, orties…). Et bien sûr, on demande aux kids de nous aider à préparer les recettes.
Ils adorent mettre la main à la pâte, et ça participe à la transmission culinaire dans la famille.
Se recentrer sur le moment présent
Remettre de la conscience dans ce que l’on fait. Notamment les repas. Voilà un challenge pour nous et pour nos enfants. « Et pourtant, les plus jeunes sont de grands sages, naturellement proches de leurs ressentis », note la cheffe Angèle Ferreux-Maeght. Alors, si on leur faisait confiance et qu’on les encourageait ? Exit la télévision et le téléphone au moment des repas. En plus d’être déconnecté de son assiette, ça perturbe la digestion. Et à la place, on se recentre sur le moment présent. On encourage les enfants à nous décrire leurs sensations sur les aliments : croquants, secs, chauds… On les incite à prendre le temps de bien mâcher. Et souvent, le fait d’être présent à ce que l’on fait aide à ce que les repas se passent bien.
Redonner du sens à l’alimentation
« Quel bonheur d’arriver dans une saison et de redécouvrir les aliments quand ils sont les meilleurs », explique la cheffe. On a de la joie à retrouver des tomates savoureuses en été, plutôt que d’en manger des peu goûteuses toute l’année. On a de la joie à retrouver certains produits uniquement durant une courte période comme l’ail des ours, les myrtilles ou les mirabelles. » Tout ça donne aux kids des repères pour rythmer l’année. « Et ça les sensibilise également au respect de la nature : « les ‘consom’acteurs’ du futur, envers qui nous avons un devoir d’exemplarité », ajoute-t-elle.