Parents

Il ne veut plus de son lit à barreaux

Est-ce qu’il se sent trop grand dans son lit “de bébé”? Est-ce qu’il va s’habituer à son nouveau lit de grand ?

- DOROTHÉE LOUESSARD

Depuis peu, Jules, 2 ans et demi, refuse d’aller dormir dans son lit à barreaux. Est-ce le moment d’en changer ? « Vers 2 ans, il est généraleme­nt prêt à passer à un lit classique », note le pédiatre Arnault Pfersdorff *.

Un refus symbolique

« C’est une phase normale de l’autonomisa­tion de l’enfant où le lit symbolise l’abandon », décrypte le pédiatre. Cet âge constitue en effet une période symbolique où l’enfant trouve sa place dans la famille et, en allant au lit, il a l’impression que la vie continue sans lui. Première chose : on essaie de comprendre pourquoi il ne veut plus être dans son lit.

Et on écarte d’autres explicatio­ns comme des difficulté­s à s’endormir, des troubles digestifs ou un changement dans l’environnem­ent familial tel qu’un déménageme­nt, l’arrivée d’un bébé, etc. On le rassure et on voit s’il s’apaise au bout de quelques jours. Rien n’y fait ? Peut-être voit-il son frère ou sa soeur dormir dans un lit de grand et il a envie de l’imiter ?

Un passage au lit de grand en douceur

Le Dr Pfersdorff suggère une transition en douceur. Car même s’il l’a lui-même réclamé, le passage au lit de grand peut perturber notre enfant. On commence par enlever la barrière en plaçant un coussin par terre pour qu’il ne se fasse pas mal s’il cherche à en sortir. On peut aussi installer son futur lit dans sa chambre en amont pour qu’il s’y habitue, en lui expliquant qu’il pourra y dormir quand il se sentira prêt. On lui propose d’y faire la sieste ou de s’y lover avec lui pour l’histoire du soir. Puis on voit s’il a envie d’y rester. On laisse alors la porte entrouvert­e et la lumière dans le couloir, pour qu’il puisse si besoin aller faire pipi tout seul, comme un grand. Et on veille à ce qu’il n’y ait pas d’obstacle sur son chemin, ni d’objets dangereux à sa portée. Immanquabl­ement, il y aura des allers-retours dans la chambre parentale ! On ne le gronde pas, il a besoin d’être rassuré face à cette autonomie soudaine, révolution­naire pour lui qui n’a connu que son petit lit clos. On l’apaise donc en lui rappelant qu’ici, c’est le lit des parents et on le raccompagn­e dans sa chambre. Au fil des jours, il va apprendre à se rendormir dans son nouveau lit. *Fondateur du site pediatre-online.fr, également auteur de “Votre enfant de 0 à 16 ans” (éd. Hatier).

Retrouvez notre podcast “Galère sa mère !” sur le sommeil « Alors, il fait ses nuits ? »

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