Il refuse la couche, mais fait pipi au lit

Très souvent, la nuit, il appelle : il a encore eu un petit accident… Pourtant, il refuse la couche. On garde son calme et on suit ces conseils pour que ça se passe bien.

Depuis quelques mois déjà, Arvin est propre la journée. Mais la nuit, c’est une autre histoire. Il lui arrive encore souvent de faire pipi au lit. Rien de bien méchant s’il acceptait de continuer à porter une couche. Mais voilà, Arvin veut faire comme les grands ! Résultat, ses parents se lèvent régulièrement la nuit pour le doucher et changer ses draps. À la longue, la fatigue se ressent et l’ambiance est parfois tendue. « La maîtrise des sphincters se fait en moyenne vers 25-26 mois en journée et vers 2 ans et demi à 3 ans la nuit. Mais il n’y a rien de pathologique si ça n’est pas le cas entre 4 et 6 ans », assure le Dr Arnault Pfersdorff, pédiatre *.

Fatigue et autres soucis personnels…

Plusieurs raisons peuvent expliquer que l’enfant ait quelques accidents la nuit. À commencer par la fatigue. S’il est dans un sommeil très profond, ses sphincters se relâchent et il ne sent pas qu’il a besoin d’aller aux toilettes. Il faut aussi distinguer les deux types d’énurésie possibles. Soit elle est primaire : l’enfant n’a jamais réussi à contrôler ses sphincters la nuit.

Soit elle est secondaire : il maîtrisait ses mictions, mais n’y arrive plus. Les causes sont alors davantage psychologiques (arrivée d’un bébé, séparation, problèmes à l’école ou à la maison, pression pour acquérir la propreté…). L’énurésie primaire est la plus fréquente et touche plus souvent les garçons.

On dédramatise et on responsabilise

Si l’enfant refuse la couche, même celle qui s’enfile comme un slip, on ne l’oblige pas. « On peut lui dire que c’est lui qui choisit. Mais s’il faut changer ses draps, il s’en charge. Ce n’est pas pour le punir ni le montrer du doigt, mais pour que ça soulage ses parents », conseille le Dr Pfersdorff. On met donc le nécessaire à sa portée pour changer ses draps et se laver tout en l’accompagnant dans cette démarche. On évite de parler du sujet tous les jours et on se montre confiant. Sinon on risque de transformer ça en symptôme, et l’enfant peut penser qu’il n’y arrivera pas. Le pédiatre suggère aussi d’éviter de lui donner à boire dans l’heure qui précède son coucher. On lui explique que ça l’aidera à tenir toute la nuit. En revanche, inutile de le réveiller à minuit pour aller aux toilettes. Il a besoin de repos !

l(*) Fondateur de www.pediatre-online.fr et auteur de “1 problème 7 solutions. Mon enfant n’est pas encore propre”, éd. Hachette Famille. Son site : www.pfersdorff.fr