Son prof veut lui faire sauter une classe
Une bonne idée ? À creuser… Selon son tempérament, sa relation avec ses copains de classe, sa propre envie !
Domitille comprend très rapidement ce qu’on lui explique et finit beaucoup plus tôt que ses camarades ses exercices. Elle va alors dans le coin lecture de la classe ou fait des activités supplémentaires. Mais l’ennui guette… Son professeur a proposé à ses parents qu’elle saute une classe. « En général, ces enfants ont un haut potentiel, mais ce saut de classe n’implique pas de passer un bilan intellectuel. En revanche, il faut prendre en compte toutes les dimensions de la personnalité de l’enfant, sur le plan affectif, relationnel et physique », explique Jean-Luc Aubert, psychologue clinicien à Nancy, ancien professeur et psychologue scolaire *. Autre point important : l’accompagnement parental, car ce changement mérite souvent une plus grande attention. Et on se projette au-delà de l’année suivante pour jauger sa capacité d’adaptation sur le long terme.
Son avis prime
La première chose à faire est d’en parler à son enfant. S’il est d’accord pour sauter une classe, on lui explique comment ça va se passer et on rencontre le nouveau professeur. Souvent, il connaît déjà ses futurs camarades et la transition se fait en douceur. Généralement, ce changement de classe s’opère à la rentrée scolaire pour faciliter les choses. Si l’enfant refuse de sauter une classe, on respecte son choix. « Ce saut n’est pas toujours la bonne solution : l’enfant s’est fait des camarades ; il a un an de moins que les autres et peut se sentir en décalage… S’il se plaît bien dans sa classe, c’est tant mieux, il aura une scolarité fluide », analyse le psychologue clinicien.
« Avant d’accepter ou non de sauter une classe, on prend en compte l’avis de son enfant, ses émotions, ses relations… Et on l’accompagne dans sa décision, quelle qu’elle soit. »