« Je n’osais pas l’annoncer trop tôt. »
« Ça fait seulement deux semaines que je l’ai dit à une autre personne que mon conjoint, à ma collègue (nous travaillons en binôme). Même ma mère et nos enfants (mon aîné et la fille de mon conjoint) ne le savent pas ! J’ai eu ce réflexe de penser “on ne dit rien avant 3 mois car on n’est pas sûr que ça marche”. Il y a un côté mauvais présage aussi pour moi à l’annoncer trop tôt… Malgré tout, garder le secret a été difficile. Mon fils m’a dit il y a peu “tu as vraiment trop mangé” car mes pantalons ne ferment plus. Et puis j’ai été barbouillée, essoufflée, très fatiguée. Je m’arrangeais pour ne pas porter de charges lourdes et privilégier les tâches assise. C’est paradoxal, car en même temps je ne voulais pas être prise “pour une petite chose fragile”. Peut-être qu’avec des symptômes plus importants, je n’aurais pas tenu. Et si la grossesse s’était arrêtée, je ne sais pas comment j’aurais géré, comment les enfants auraient pu comprendre sans avoir l’information de départ… Au final, je ne regrette rien car maintenant je suis en pleine forme et j’ai passé le cap de l’échographie. L’annonce sera un nouveau moment de fête. Garder l’information pour moi a été une façon de savourer la nouvelle, d’en profiter avant tout le monde. »