Elle prend l’avion toute seule
Prendre l’avion tout seul à cet âge, c’est une expérience ! L’appréhension se mêle à l’excitation. Voici quelques pistes à suivre pour le(se) rassurer.
Fiona doit rejoindre ses grands-parents dans le sud de la France pour les vacances. Elle va prendre pour la première fois l’avion sans ses parents qui doivent rester travailler. Elle appréhende un peu… « Même si à cet âge l’enfant a déjà eu des expériences de séparation, il peut avoir peur de l’inconnu. Et percevoir aussi l’inquiétude de ses parents. C’est pourquoi, mieux vaut déjà, en tant que parents, soulager ses éventuelles angoisses », conseille Ambre Pelletier, psychologue à Valbonne*. Pour ça, on se renseigne au maximum auprès de la compagnie aérienne.
Un voyageur surveillé !
Les protocoles varient d’une compagnie à une autre. Chez Air France, par exemple, les enfants voyageant seuls (UM : unacompanied minor) sont acceptés dès 4 ans sur les vols en France, y compris les Dom Tom, et 5 ans à l’international. Une fois qu’on l’a accompagné au service UM, un personnel au sol l’accompagne jusqu’à l’avion, puis le personnel navigant prend le relais. Autour du cou, l’enfant porte une pochette indiquant son identité, son vol, sa destination, ainsi que ses documents de voyage (passeport, autorisation de sortie du territoire…). À bord, ces enfants sont regroupés et constamment surveillés par l’équipe. Suivant la durée du vol, on leur sert à manger, à boire et on leur propose des activités. « Nous recevons chaque année 500 000 enfants voyageant seuls. Le service est très bien rodé. Les parents sont informés par notifications et SMS de l’embarquement de leur enfant, du décollage de l’avion, de son arrivée », explique Sandrine Envain d’Air France **. Ce service est compris dans le prix du billet d’avion.
Des explications ludiques et rassurantes
Une fois soi-même bien informé et rassuré, on explique à notre enfant de manière ludique le protocole, à l’aide de dessins par exemple. On peut lui lire un livre imagé avec son héros favori qui prend l’avion. Pour mieux vivre la séparation, la psychologue conseille de glisser dans son sac en cabine un doudou, un coloriage, un MP3 avec de la musique ou une histoire enregistrée avec notre voix, une photo de famille, sans oublier un change. Et on lui rappelle qu’un adulte référent est là pour lui. Un beau voyage en perspective !
l*Son site : www.ambrepelletier.com
**Responsable du service famille enfant voyageant seul et personne à mobilité réduite pour Air France.