Un cahier de devoirs pour les vacances ?

A quel moment et comment l’utiliser pour que ce soit vraiment bénéfique ?

Dans les rayons du supermarché, les cahiers de vacances ont fait leur apparition depuis plusieurs semaines. Les parents d’Anna hésitent : après deux années d’école ponctuées de confinements, ça pourrait peut-être l’aider… Et en même temps, les vacances, c’est fait pour souffler, non ? « L’objectif de ces cahiers est d’entretenir les acquis des élèves pendant les longues vacances de d’été. S’ils sont bien utilisés, ils ne peuvent qu’être profitables aux enfants », acquiesce André Jorge Payet, professeur des écoles, directeur d’un établissement à La Réunion et président de l’association Enseignants du Primaire. À condition toutefois de bien les utiliser…

On s’y met en douceur

Selon l’enseignant, le premier mois de vacances est l’occasion pour l’enfant de faire une pause et de s’ouvrir à plein d’autres choses tout aussi intéressantes : jouer, faire du sport, écouter de la musique, découvrir la nature, aller au musée, lire, rêver… Et courant août, on reprend en douceur les habitudes de travail avec ces cahiers de vacances pour revoir les notions étudiées en classe. « Je suggère un travail de 20 à 45 minutes par jour, plutôt le matin. L’idéal est de le faire à la même heure, dans un cadre qui favorise la concentration et les apprentissages (pas devant la télé, ni avec le smartphone à proximité, etc.) et de laisser l’enfant avancer à son rythme », ajoute André Jorge Payet.

On l’accompagne dans l’activité

Si ces cahiers de vacances se veulent ludiques et conformes au programme scolaire, ça ne veut pas dire qu’il suffit de les donner à notre enfant pour constater des progrès ! À cet âge, l’enfant n’est pas autonome dans son travail. On reste à côté de lui pour lui expliquer les consignes et l’aider en cas de besoin. Il n’est pas très motivé pour faire son cahier ? On lui explique pourquoi ça nous semble important de le faire : pour se remettre dans le rythme de l’école, pour revoir certains points vus en cours, pour démarrer l’année sans lacune… On ne se (lui) met pas la pression pour autant, l’important c’est aussi que cette activité se déroule dans le plaisir, pour que notre loulou retourne à l’école avec le sourire !