On fait confiance à notre intuition
À sa naissance, un bébé n’a que deux moyens de réguler ses émotions désagréables : soit il tète – le réflexe de succion a un pouvoir apaisant –, soit il détourne le regard de ce qui a provoqué son émoi. Face à une émotion intense, ces deux outils s’avèrent insuffisants : nous seuls pouvons agir pour moduler la durée et l’intensité de ce qu’il vit.
On sait intuitivement comment l’aider : on place notre visage à la bonne distance, on adapte le ton de notre voix, on lui adresse des paroles de réconfort, on le touche, on le porte… En grandissant, il reprendra certaines de nos stratégies : il tendra les bras vers nous ou prendra son doudou, ou même un jouet, qui lui servira de dérivatif.