On évite de systématiser son émotion
Pour que notre enfant puisse mettre en place ses propres stratégies, il doit pouvoir exprimer une large palette d’émotions et expérimenter une grande variété de réponses. Notre accompagnement doit donc être léger, souple et ouvert.
En premier lieu, on évite qu’il se confonde avec ce qu’il ressent : on préfère des formulations de type: « Tu as du chagrin », « Tu te sens en colère », « Ceci t’énerve ou te déplaît », etc.) plutôt que « Tu es » (« Tu es énervé / triste / en colère », etc.). La distinction est importante, elle permet à l’enfant de se décoller de son émotion. Ensuite, on bannit l’étiquetage: « Romain est toujours content », « Eléa a peur pour un rien », « Théo est un vrai petit clown »…
Même lorsqu’elles sont flatteuses, ces remarques enferment l’enfant dans un type de réaction, creusant une ornière dont il aura beaucoup de mal à s’extraire. Elles installent dans son cerveau un programme qui le fige, l’empêche d’évoluer.