S’ENTRAÎNER, PERDRE, RECOMMENCER
« Les filles sont moins fortes que les garçons ! », « Les garçons jouent mieux au foot que les filles ! »… Ces stéréotypes ont la vie dure. Selon Bénédicte Fiquet, il ne faut pas y voir une fatalité, mais il faut encourager les filles à s’entraîner. Faire des passes au foot, faire du skate-board, marquer un panier au basket, être forte en escalade ou au bras de fer, ça nécessite de s’entraîner pour perfectionner sa technique et progresser. Alors, que l’on soit la maman ou le papa, on entraîne, on montre, on explique et on accompagne.
Les outils montrent qu’à l’école ou à la crèche, les petits garçons sont plus souvent invités à parler, et qu’ils coupent la parole aux filles. L’inverse n’est pas vrai. Or, il y a de fortes chances que le même phénomène s’observe dans les fratries. Ça donne l’impression aux filles que leur parole a moins d’importance que les garçons et surtout, ça va entraîner une pratique très courante chez les hommes : le “manterrupting” (le fait de couper systématiquement la parole à une femme dans un débat, une émission de télé, en réunion, à la maison, etc.). Un exemple de bonne pratique ? Dans la crèche Bourdarias de Saint-Ouen (93), les professionnel.les de la petite enfance se sont formé.es à faire attention que les petites filles ne soient pas interrompues, et qu’elles puissent prendre la parole régulièrement.