La tendance… Les néo-ruraux
Adieu Paris, Lyon et Marseille ! Vive Bénodet, Maroilles et Saint-LarySoulan ! Entre coût de l’immobilier (cher), développement du télétravail et quête d’un meilleur cadre de vie, les Français sont de plus en plus nombreux à bouder les métropoles pour s’installer au vert.
D’après un sondage Ifop mené en décembre 2020 pour l’association Familles Rurales, 92 % des Français considèrent qu’il est agréable de vivre à la campagne (20 points de plus qu’en 2018). Un effet Covid ? Oui, mais pas seulement. « Depuis 1975, on assiste en France à la fin de l’exode rural qui se traduit par un revirement démographique entre villes et campagnes », souligne Vincent Grimault, auteur de “La Renaissance des campagnes : Enquête dans une France qui se réinvente” (Seuil). Il faut dire que les zones rurales, notamment celles situées au sud d’une ligne Cherbourg/Genève, ne manquent pas d’atouts. « Outre la qualité de vie, le calme et la nature, les territoires ruraux sont beaucoup mieux équipés qu’on ne le pense en commerces et services de premier niveau, comme les écoles. Les emplois suivant de plus en plus les populations, on y trouve de nombreuses opportunités d’embauches », rappelle Vincent Grimault. De quoi séduire les cadres avec enfants en mal d’espace… « La plupart des néoruraux sont des revenants qui ont grandi à la campagne, sont partis pour leurs études et reviennent à l’arrivée de leur premier ou deuxième enfant. » Comme un retour aux sources.