L’interview sans filtre : @melogommette : “A l’école, j’ai l’habitude de gérer des enfants toute la journée… mais quand c’est le vôtre, c’est pas pareil”
Magazine Parents: Être professeur des écoles en petite section et avoir un enfant de 2 ans, ce n’est pas trop difficile?
Mélodie : J’adore mon travail, ! J’ai un poste dans mon quartier (une petite ville dans les Yvelines) et je vais tout faire pour qu’Antoine soit dans mon école. Mais pas dans ma classe ! Enceinte, c’était fatigant, surtout car je ne rentrais plus dans les petites chaises (lol), alors je me suis arrêtée plus tôt que prévu. J’avoue que lors de mon congé (maternité plus vacances), l’école me paraissait très très loin !
Comment est venu le projet d’avoir un bébé?
Jonathan et moi, on s’est rencontrés en 2013 sur un parking ! J’avais un souci de voiture et il m’a aidée ! Après six ans de vie commune et pas mal de voyages, on se sentait prêts. J’ai d’abord fait une fausse-couche. J’en parle librement car il faut savoir que c’est difficile et que ça arrive très souvent. J’étais très seule aux urgences. Tout s’effondre d’un coup. Heureusement, ma mère a été présente. Puis, deux mois plus tard (on avait acheté notre maison), je suis retombée enceinte.
Et vous avez pris 22 kg!
Oui ! Du coup, j’ai eu pas mal de douleurs sciatiques et à l’estomac… Je suis un petit gabarit (1,54 m), alors je ne m’y attendais pas du tout. C’est vrai qu’après les trois mois de nausées très fortes et la privation de saucisson et de foie gras, je n’ai pas freiné mes envies de sucré…
Il ne me reste plus que 4 kg de trop aujourd’hui et ça ne me gêne pas plus que ça, c’est ma petite bouée ! Je n’ai rien fait de spécial pour maigrir, je me suis un peu raisonnée quand même, mais je ne fais pas du tout de sport, je ne tiens pas une semaine !
Vous aviez peur d’avoir une césarienne, mais finalement vous l’avez demandée?
Oui, c’était ma hantise durant toute ma grossesse. J’ai été déclenchée car j’ai dépassé le terme, mon col stagnait à 7, Antoine avait la tête tournée vers le haut. Ça a duré trois jours d’attente, de fatigue, de douleurs, alors j’ai fini par la demander moi-même la césarienne ! Ce n’était pas facile, Jonathan n’a
pas pu rester au bloc. Heureusement, il a pu faire le peau à peau avec le bébé. Puis, c’était très douloureux, la cicatrice qui tiraille, empêche de s’asseoir, de marcher normalement ou même de prendre le bébé dans son berceau pour l’allaiter…
Selon vous, qu’est-ce qui est le plus difficile avec un bébé?
Antoine était très mignon, il ne pleurait jamais pour un rien, il mangeait bien. En revanche, on a eu un mal fou avec le sommeil. Il n’a pas fait ses nuits avant 22 mois ! L’allaitement aussi a été difficile, il tétait toutes les deux heures. J’ai tenu 4 mois et demi avec les douleurs de crevasses, la fatigue…
Quelles sont les personnes qui vous aident au quotidien?
Antoine est gardé par une nourrice qui habite juste à côté de chez nous.
Et puis les grands-parents aussi nous aident. Je vais chez eux pendant les vacances. Ils habitent en Picardie et en Normandie. Ça permet de respirer quand on n’est pas en confinement ! Mais le souci c’est qu’Antoine a eu du mal avec eux en les revoyant. Il avait 12 mois en mars 2020 et il a été séparé d’eux longtemps.
Trouvez-vous du temps pour vos loisirs?
Je ne suis pas très sportive, ni bonne cuisinière, ni bricoleuse, ni une adepte du jardinage ! Mon truc, c’est le shopping et le bronzage !
Qu’aimez-vous faire avec Antoine ?
On reçoit énormément de jeux de société à tester et il adore ça. C’est notre rituel, on en fait plusieurs d’affilée tous les jours. On aime bien la pâte à modeler, la pâte à sel, la peinture, se promener aussi (lui en draisienne).
C’est quoi le secret dans le couple pour se partager les tâches?
On se relaye beaucoup ! Quand j’allaitais, Jonathan changeait la couche. Pour déposer et aller chercher Antoine, on fait aussi chacun notre tour en fonction de nos horaires. Et quand il y a des crises et qu’on ne peut plus gérer, on passe la main…
Vous avez autant d’autorité avec Antoine qu’avec vos élèves?
J’ai l’habitude de gérer des enfants toute la journée, mais quand c’est le vôtre, ce n’est pas pareil ! Vous n’êtes pas une personne extérieure qui a un “rôle”. Le rapport est totalement différent. La période du “terrible two”, je la sens bien passer ! J’essaye de garder mon calme, car ça ne sert à rien de crier, même quand la journée a été fatigante. Mais parfois je craque. Pas plus tard que ce matin, j’en ai pleuré. Antoine ne voulait pas se lever, pas s’habiller (en ce moment il veut tout faire seul) et j’allais être en retard !
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