Parents

Elle n’arrête pas de tomber !

C’est magique, elle s’élance enfin pour faire ses premiers pas… et enchaîne évidemment chute sur chute ! Et nous, on évite de lui dire “Attention, tu vas tomber !”.

- ÉLISABETH DE LA MORANDIÈRE

Du haut de ses 14 mois, Gabrielle fait ses premiers pas sous le regard attendri de toute la famille ! Mais ses tentatives hésitantes se soldent par de fréquentes chutes et des pleurs. Heureuseme­nt sans gravité, elles sont pourtant éprouvante­s pour ses parents qui se précipiten­t affolés. On se rassure ! « Une fois que l’enfant se passe de tout appui pour se déplacer, il part à l’aventure d’un mouvement saccadé – un peu comme un robot – jambes écartées, la démarche titubante. Inévitable­ment, il atterrit sur les fesses ! Il est aussi très fréquent que l’enfant ait les pieds qui “tournent” vers l’intérieur. Aussi, quand il commence à se déplacer un peu plus vite, les bouts des pieds s’entravent et parfois c’est la chute », constate le Dr Véronique Desvignes, pédiatre *. Rien de grave, ça va s’arranger avec le temps.

Un soutien rassurant

Certains enfants trouvent assez rapidement leur équilibre, d’autres vont l’acquérir plus lentement. Ce qui compte, c’est notre attitude face aux premiers pas et aux premières chutes de notre loulou. « Pour l’enfant qui a envie de s’élancer seul, sentir que son parent est présent pour le soutenir est très rassurant. On peut lui dire qu’il peut y aller, qu’on est là s’il y a un problème et se mettre en position accroupie, face à lui, en lui tendant les bras. En cas de besoin, il s’y agrippera. Quand on sent que l’enfant n’est pas à l’aise, on peut se placer derrière lui, genoux contre son dos. Il se sent soutenu, c’est plus sécurisant pour lui », explique la pédiatre.

Il a chuté ? On dédramatis­e !

« En général, à cet âge-là, il a encore des couches, ce qui amortit un peu la chute ! Forcément il se fera de petits bleus, mais il ne se fait pas mal à chaque fois », remarque le médecin. Et si, bien évidemment, on veille au grain, on est là aussi pour l’encourager, sans laisser transparaî­tre une angoisse démesurée à l’idée qu’il puisse tomber ! Quand il est par terre, on apprécie rapidement la gravité de la culbute. Tout va bien ? On ne surjoue pas la chute, on le calme, on le redresse, on le console avec « un bisou magique » et c’est reparti. « Ces chutes font partie intégrante du processus d’apprentiss­age de la marche et permettent à l’enfant de progresser et de gagner en autonomie. Si à partir de 18-20 mois on a l’impression que bébé manque de force musculaire ou qu’il perd beaucoup l’équilibre, on consulte le pédiatre ou le médecin généralist­e. *Membre du bureau de l’Afpa (Associatio­n française de pédiatrie ambulatoir­e).

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