Il a les pieds creux
Ses petits petons ont beau être tout mignons, leur forme arquée avec une voûte très haute lui occasionne instabilité et petits désagréments physiques. Des solutions existent pour réduire les complications à l’âge adulte.
Alors que Maël, 4 ans, joue pieds nus dans le salon, sa maman remarque que de la corne s’est formée au niveau des gros orteils, des avant-pieds et des talons. Maël lui avoue que ça lui fait parfois mal. « C’est normal, car ce sont ses seuls points d’appui qui portent tout son poids, frottent les chaussures, et qui sont sans cesse sollicités quand il marche ou qu’il court », explique Alicia Lehoulle, pédicure-podologue. « Maël use donc ses chaussures plus vite. La cambrure des pieds aura tendance à lui occasionner une instabilité avec un risque d’entorse, une mauvaise posture et des douleurs au niveau des articulations », ajoute la praticienne. Si le pied creux est assez rare avant 5 ans, ce problème plantaire peut apparaître par la suite à tout moment.
On cherche la cause pour agir sans tarder
Une fois écartées les affections neurologiques et neuromusculaires par le médecin, c’est la piste héréditaire qui prévaut. Le pied creux, qui se caractérise par une voûte plantaire haute, rigide et arquée, est souvent une anomalie structurelle que l’enfant hérite de l’un ou l’autre de ses parents.
Il peut aussi apparaître après une blessure. « Le mieux est d’agir rapidement pour que l’enfant retrouve confort et stabilité en marchant. En premier lieu, on investit dans des chaussures lacées, stables et balancées, qui lui maintiennent bien les pieds, au détriment des baskets souples et des sandales. On n’hésite pas non plus à lui enduire généreusement les pieds de crème avant le coucher pour que la peau retrouve sa souplesse et pour faire disparaître toutes ses rugosités », recommande Alicia Lehoulle.
Au besoin, on l’appareille
« Si la marche est douloureuse aux points d’appui ou si l’enfant présente un début d’hallux valgus (oignon du gros orteil) ou d’orteils en griffes, un podologue proposera une orthèse d’orteils sur mesure dont l’efficacité est prouvée pour les lui redresser et soulager les tensions. La réalisation de semelles orthopédiques sur mesure peut aussi s’envisager, mais pas avant 6 ans. L’enfant les glissera quotidiennement dans ses chaussures pour mieux absorber et répartir les pressions exercées sur le pied », explique la podologue. Ces semelles, à renouveler tous les deux ans, présentent un surélèvement au niveau de l’arche du pied pour le soutenir et une cuvette au niveau du talon pour diminuer les charges supportées.