Il est super excité le soir
Certains soirs, notre enfant est très agité, et le retour au calme est difficile. Mais on peut trouver des solutions pour aider à apaiser les plus infatigables !
Côme, 8 ans et demi, est une boule d’énergie. Il est même survolté certains soirs ! C’est souvent vers 18 h 30 que l’excitation monte. Il court, crie, chahute avec sa petite soeur. Le retour au calme peut être long, retardant le coucher et l’endormissement. Une situation fréquente selon le Dr Fabienne Kochert, pédiatre* : « Le mode de vie des enfants aujourd’hui est très speed. Entre l’école, la cantine, les centres aérés, les activités périscolaires, les devoirs et le dîner, ils n’ont pas le temps de souffler. Sous tension et hyperstimulés, lorsqu’arrive le moment de se calmer, ils sont malgré eux encore débordants d’énergie. » C’est sans prendre en compte, aussi, les écrans (tablette, ordinateur, console de jeux) qui stimulent le cerveau et peuvent les énerver.
On met son cerveau au repos
« L’idée est de ralentir le rythme et d’éviter toutes les sources d’excitation dans l’heure qui précède le coucherJe déconseille l’usage des écrans la veille des jours d’école. Ils excitent les enfants, empêchant l’installation d’un climat propice au laisser-aller nécessaire pour s’endormir », explique la pédiatre. Respecter une routine stable est également un bon moyen pour apaiser un enfant agité, car s’il sait à quoi s’attendre tous les soirs (douche, dîner, un peu de lecture ou un jeu calme), il est donc plus posé. De notre côté, on montre l’exemple en essayant de parler plus doucement, de bannir de notre vocabulaire les « dépêche-toi » et « fais vite » !
En cas de crise, on ramène le calme
Une ambiance paisible à la maison peut avoir des répercussions positives sur l’agitation de l’enfant. On lui demande très calmement d’aller prendre sa douche et on tamise les lumières de la maison afin de favoriser une atmosphère détendue. On prend le temps de dîner sans évoquer « les sujets qui fâchent » : bulletin scolaire, tenue à table, etc. On peut même instaurer un petit jeu comme celui des « gestes au ralenti » : on porte sa fourchette à sa bouche sans se précipiter, on mâche tranquillement, on parle très lentement… Pour aider son enfant à évacuer l’excitation d’une journée trop remplie, on peut aussi faire avec lui des exercices de relaxation comme la respiration abdominale ou quelques postures de yoga, et pourquoi pas lui proposer une infusion apaisante à base de camomille, de mélisse, de tilleul. l ÉLISABETH DE LA MORANDIÈRE
*Présidente de l’Afpa (Association française de pédiatrie ambulatoire). https://afpa.org