Parents

Elle est tout le temps fatiguée

Passagère ou durable, la fatigue chez l’enfant doit nous interpelle­r, sans nous inquiéter…

- SABRINA BAILLEUL

Les parents de Lola, 2 ans et demi, peinent à la faire sortir de son lit le matin. Dans la journée, elle traîne des pieds et ronchonne pour aller à la crèche, ressort énervée le soir, se frotte les yeux et, une fois la petite histoire et le gros câlin terminés, s’endort sans se faire prier ! « Autant de signes qu’elle n’a pas son quota de sommeil », assure Juliette Moudoulaud*. « Un enfant de cet âge doit dormir en moyenne 11 heures par nuit pour être en forme. Faire une sieste de 1 à 3 heures dans la journée lui permet aussi de ne pas être fatigué pendant l’activité suivante. » D’autant plus qu’il est naturellem­ent plus sollicité à la crèche que s’il était gardé chez une nounou. Le manque de lumière a aussi son incidence, surtout en hiver, tout comme le manque d’activités physiques en plein air et la qualité de son sommeil. Ainsi ronfler, faire des cauchemars récurrents ou de l’apnée du sommeil peut expliquer sa baisse de forme en journée. Enfin, la nuit, Bibou peut rejouer les apprentiss­ages de la journée… de quoi le fatiguer davantage encore !

Bouger et manger (mieux)

À cet âge, un enfant mange de tout. On en profite pour lui proposer une alimentati­on équilibrée, le midi comme le soir avec des féculents, des fruits, des légumes et une protéine, et pas forcément de la viande tous les jours. Pour faciliter son endormisse­ment, on privilégie les aliments riches en magnésium (légumes secs et verts…) et on pense à la banane qui augmente la fabricatio­n de sérotonine et apaise. Parallèlem­ent, « pour chasser la fatigue, une heure par jour au minimum, on pousse notre enfant à bouger, à la lumière du jour. Marcher, courir, jouer au ballon, faire de la draisienne…

cet âge, Même si c’est rare à d’une il peut aussi souffrir magnésium. carence en fer ou en

Au moindre doute,

! on en parle à son médecin

c’est excellent ! Mais pas en fin de journée car ça peut retarder l’endormisse­ment », recommande la coach du sommeil.

Un coucher apaisé

Le soir, avant l’heure du coucher, « il ne faut pas hésiter à créer une ambiance tamisée à la maison », recommande Juliette Moudoulaud pour faire retomber l’énervement et l’excitation de la journée, et amener notre loulou à un meilleur sommeil. On peut aussi essayer de le coucher plus tôt pour qu’il puisse dormir plus longtemps. « Il y a un lien avéré entre un coucher trop tardif et les réveils nocturnes ou les sommeils contrariés chez l’enfant qui engendre un manque d’entrain dans la journée. Enfin, contre les ronflement­s et l’apnée du sommeil, il est bon d’en parler au pédiatre qui en cherchera la cause (hypertroph­ie des végétation­s, allergie…). * Consultant­e, spécialist­e et coach du sommeil chez l’enfant pour Fée de Beaux rêves (feedebeaux­reves.fr)

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