Parents

Elle demande toujours « pourquoi ? »

À cet âge, notre loulou prend de plus en plus conscience du monde qui l’entoure, et tout l’intrigue !

- INGRID BERNARD

Pourquoi le ciel est bleu », « pourquoi une fleur ça pousse ? », « pourquoi un chien ça ne parle pas ? », « pourquoi la Lune est pleine ? »… De retour de l’école, au parc, chez des amis, à la maison, Charlotte, 3 ans, pose sans cesse des questions, parfois drôles, parfois philosophi­ques, parfois même carrément existentie­lles. Et un sujet en appelle un autre… Si bien que ses parents se retrouvent parfois pris au dépourvu. Cette petite fille est curieuse et spontanée. « À cet âge, les enfants commencent à bien maîtriser le langage, à partager leurs pensées et à comprendre le monde qui les entoure », explique la psychologu­e Carine Simonet *. Il faut dire que leur imaginaire est en plein développem­ent. « Ils vivent le moment présent. Chaque découverte est source de questionne­ment. »

On dit la vérité

Ces questions sont aussi l’occasion d’engager une discussion. « C’est un moment de partage important. Il s’instaure une vraie complicité », estime Carine Simonet avant de préciser : « Pour les enfants, c’est également une façon de tester notre disponibil­ité. Ils veulent nous montrer qu’ils ont besoin d’attention ». Mais alors, comment satisfaire leur curiosité ? « Le plus simplement du monde : en leur disant la vérité, en utilisant leur vocabulair­e et en faisant des phrases courtes. On peut aussi leur demander leur avis sur la question qu’ils posent pour se mettre à leur niveau de connaissan­ce », préconise Carine Simonet. Quand on n’a pas la réponse, on cherche avec lui. « En tant que parent, on a le droit de dire qu’on ne sait pas. À un enfant qui demande “Pourquoi on vit ?”, on lui explique qu’il y a des mystères qui ne sont pas encore résolus, mais qu’il existe différente­s croyances. »

On se montre rassurant

Bien évidemment, les enfants ne cherchent pas à nous piéger ! D’ailleurs, ils ne nous en tiennent pas rigueur quand on n’a aucune réponse à leur apporter. « Ils passent très vite à autre chose », explique la psychologu­e avant d’indiquer : « En revanche, si un enfant pose en boucle la même question, soit il a besoin de précision, soit il a un sentiment d’insécurité. C’est notamment le cas avec les sujets en rapport avec la mort. Il faut alors simplement le rassurer, le câliner. » * Auteure du livre « Les questions, ça fait grandir », éd. Larousse Jeunesse.

Newspapers in French

Newspapers from France