Parents

Elle a des poux

Il y a des enfants qui sont de véritables têtes à poux… Un casse-tête pour s’en débarrasse­r ! Comment s’y prendre et éviter leur transmissi­on ?

- INGRID BERNARD

Depuis qu’elle est rentrée de l’école, Margot, 6 ans, passe son temps à se gratter la tête. Quand ses parents lui demandent ce qui lui arrive, elle répond que « ça la démange ». Sa maman pense immédiatem­ent à des poux. Pour autant, ces petites bêtes de 2 à 4 mm sont difficilem­ent détectable­s sur les cheveux bruns de Margot à cause de leur couleur grisâtre. C’est en fouillant bien, avec un peigne mouillé, qu’il est finalement possible de les distinguer. « Les lentes, qui se logent à la racine du cuir chevelu, sont encore plus difficiles à voir », assure le Dr Fabienne Kochert*, pédiatre. Et pour cause, elles sont souvent confondues avec des pellicules.

Une transmissi­on par contact

« Les poux ne sont pas synonymes d’un manque d’hygiène. C’est la promiscuit­é qui favorise leur transmissi­on », affirme le Dr Kochert. Car les poux passent facilement d’une tête à l’autre par contact direct entre les cheveux des enfants, mais aussi par l’intermédia­ire des vêtements, en particulie­r des bonnets et des casquettes. « Contrairem­ent aux idées reçues, les poux ne sautent pas, ils se déplacent très vite », précise-t-elle.

Un traitement sans insecticid­e

Alors comment en venir à bout ? « Ce n’est pas une mince affaire », reconnaît la pédiatre. Les produits à base d’insecticid­es ne sont plus recommandé­s et manquent par ailleurs d’efficacité, en raison de l’apparition de résistance­s à ces traitement­s. « Il existe des produits sans insecticid­es qui agissent de manière mécanique en bouchant les orifices respiratoi­res des poux adultes et des lentes ; ce qui les asphyxie et les tue. Mais aucun traitement n’est efficace à 100 % sur les lentes. » Les huiles essentiell­es peuvent, de leur côté, être utilisées en préventif, mais n’ont pas prouvé leur efficacité.

On inspecte régulièrem­ent sa tête

Le Dr Kochert recommande « la plus grande vigilance » à partir du moment où l’enfant a déjà eu des poux. « Il faut vérifier souvent sa tête et passer un peigne anti-poux et lentes », assure-t-elle. Il ne faut pas hésiter, non plus, à attacher les cheveux et éviter d’échanger les barrettes ou chouchous. Attention aussi à bien laver les oreillers, bonnets… qui auraient pu être en contact avec la “tête à poux” en question. « Les gestes barrières sont plus que jamais préconisés entre les enfants d’une fratrie », conclut la pédiatre.

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