langage, pas à pas…

Les premiers jours, tantôt il grince d’une petite voix fluette et hésitante, tantôt il vocifère.

Très vite, sur son tapis d’éveil, il rassemble toutes ses forces, bat des bras, vous dévore des yeux, avec la bouche en rond. Tellement étonné de sortir un son comme un grand, et de vous entendre le répéter après lui.

Si vous l’avez initié à la langue des signes, comme ça se fait de plus en plus, vers 10-12 mois, il peut, avant même d’articuler son premier mot, commencer à vous dire ses émotions d’un simple geste. Langage d’avant le langage… (#magie !)

Un matin, il prononce un vague « patate », ou un éloquent « meuh meuh », que vous et votre moitié prenez immédiatement pour le premier « papa » et le premier « maman ». (Lequel a-t-il d’abord dit ? Éternel sujet de dispute ?) Petit à petit, les mots lui viennent. Vous êtes tout fiers, même si vous êtes parfois les seuls à les comprendre (et à les traduire). Vers 3 ans, victoire, il dit enfin « je »… Puis vient le fameux « non », de la période d’opposition systématique, très vite suivi du sempiternel « pourquoi »…

On ne parle pas des petits et des gros mots, des cheveux sur la langue et des petites approximations, qui peuvent durer quelques années, et que parfois, vous faites exprès de ne pas corriger tellement c’est chou ! Chez nous, c’est « Aréoport », « Pocporn », « Pestacle »…

Puis, disons entre 8 et 11 ans, l’acquisition du langage n’est plus vraiment un sujet… jusqu’à ce qu’il commence à employer des mots que vous ne connaissez pas (du genre « askip », « crush » ou « cheum » ou « boloss » !) et à vous faire comprendre que maintenant, c’est à vous de vous y mettre… Et bim!