Elle ne s’endort pas toute seule
On prend son courage à deux mains et on change certaines choses pour son bien… et le nôtre !
Àchaque coucher, c’est la même histoire : les parents d’Irène doivent rester à ses côtés jusqu’à ce qu’elle s’endorme. S’ils tentent de partir, ils se heurtent à des pleurs… Et en pleine nuit, rebelote. Mais alors comment faire pour qu’Irène s’endorme par elle-même ? Selon la psychologue clinicienne Aurélie Callet*, co-auteure de “Je ne dors pas”, aux éditions De Boeck Supérieur, il faut distinguer les enfants qui ont déjà réussi à s’endormir seuls de ceux qui n’y sont jamais parvenus.
On évite les solutions (trop) dures à tenir
Dans le cas où il s’est déjà endormi tout seul, « ça peut s’expliquer par une acquisition en cours (marche, langage…) ou par quelque chose qui le tracasse, comme l’adaptation à la crèche, une grossesse, un déménagement… », explique l’experte. C’est souvent passager. Alors on le rassure, mais on évite de mettre en place une solution compliquée à tenir sur la durée : dormir avec nous par exemple ! Ce serait plus difficile de l’en priver ensuite. C’est aussi le moment de vérifier l’aménagement de sa chambre : troquer son lit à barreaux contre un lit classique ou un matelas au sol, l’orienter pour qu’il voie la porte et qu’elle soit entrouverte si ça le tranquillise, installer une veilleuse ? Et surtout, « on remplit son réservoir affectif : on joue avec lui dans sa chambre en journée pour bien investir ce lieu, pas seulement pour y changer sa couche et dormir. Ça l’habitue à y passer des moments agréables », conseille la psychologue. Et on maintient le rituel du coucher habituel rassurant : petite histoire, doudou, câlin.
On ne revient pas sans arrêt
Si notre loulou n’a jamais réussi à s’endormir seul, l’habitude est prise… mais peut se changer ! La psychologue insiste : « c’est une habitude, pas un besoin », alors on se convainc qu’il en est capable. On lui explique qu’il est dans son lit pendant qu’on est dans le salon et qu’on se retrouve demain matin. Pour mettre toutes les chances de notre côté, on observe le moment où apparaissent ses signes de fatigue et on l’anticipe pour avoir le temps de faire le rituel du coucher sans rater le train du sommeil. Et surtout, on ne revient pas le voir au moindre gazouillement ni pour l’allonger lorsqu’il s’assied dans son lit.
« S’il est cool en journée, qu’il est en bonne santé et qu’on a répondu à tous ses besoins, il n’y a pas de raison qu’il ne parvienne pas à s’endormir seul », assure Aurélie Callet. Allez, on reste confiant !