Parents

Il est plus petit que la moyenne

Le report de la taille sur le carnet de santé est un précieux allié pour suivre son évolution…

- DOROTHÉE BLANCHETON

Les parents d’Ismaël constatent que leur fils est plus petit que les autres enfants de son âge, que ce soit à la crèche ou dans leur entourage. Pour le vérifier, le diagnostic se pose en observant la taille de l’enfant par rapport aux courbes de croissance de référence présentes dans le carnet de santé. « La taille normale d’un enfant à un âge donné est comprise entre deux couloirs sous la moyenne et deux couloirs au-dessus. Il y a retard de croissance lorsque la taille est inférieure à ces deux déviations standards sous la moyenne », explique le Dr Natacha Bouhours-Nouet, praticien hospitalie­r dans le service d’endocrinol­ogie diabétolog­ie pédiatriqu­e du CHU d’Angers.

Un retard souvent congénital

À cet âge, soit il s’agit d’un retard de croissance présent dès la naissance et qui ne s’est pas corrigé la première année comme c’est le cas 8 fois sur 10, soit il survient quelques mois plus tard. On remarque alors un ralentisse­ment plus ou moins prononcé de la vitesse de croissance. Dans les deux cas, on consulte son médecin ou son pédiatre. Ces derniers peuvent également être consultés si la croissance se situe dans la courbe normale, mais très en dessous de la taille des parents ! Si le retard de croissance est avéré, le pédiatre endocrinol­ogue fait réaliser divers examens. L’objectif : éliminer un retard de croissance secondaire à une maladie générale, un syndrome de Turner, un déficit en hormone de croissance, une maladie osseuse constituti­onnelle, un retard de croissance intrautéri­n non rattrapé…

Une chance de rattrapage spontané

Face à un retard de croissance intra-utérin non rattrapé, lorsqu’il est suffisamme­nt sévère, des injections d’hormone de croissance peuvent être proposées à partir de 4 ans. « On attend un peu pour laisser à l’enfant la possibilit­é de rattraper son retard de croissance spontanéme­nt.

Il n’y a pas d’urgence à le traiter en théorie, mais la durée du traitement joue aussi dans son efficacité », précise le Dr Bouhours-Nouet. Le traitement est administré par les parents sous forme d’injection sous-cutanée, 6 ou 7 jours par semaine, pendant toute la croissance de l’enfant. À terme, il pourra mesurer 8 à 10 cm de plus que le pronostic de taille initial. Mais en cas de déficit en hormone de croissance, le traitement peut être administré sans attendre l’âge de 4 ans. Les modalités sont les mêmes.

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On compare les courbes de croissance de référence dans le carnet de santé.

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