Grippe, gastro, bronchiolite… C’est la saison! La bronchiolite
« Au-delà de trois épisodes de bronchiolite avant 24 mois, on considère qu’il ne s’agit plus de bronchiolite, mais d’asthme du nourrisson », précise la pédiatre.
C’est quoi ?
« C’est une infection respiratoire des petites bronches causée par le VRS, un virus respiratoire très contagieux qui circule en principe de la mi-octobre jusqu’à la fin de l’hiver », explique le Dr Marie Hayat, pédiatre. Contagieuse, la bronchiolite touche environ 30 % des moins de 2 ans.
Quels symptômes ?
« Certains enfants vont attraper le VRS et ne développer aucun symptôme respiratoire, quand d’autres peuvent présenter des symptômes sévères », constate le Dr Hayat. Un terrain familial d’atopie (eczéma, asthme, allergies) augmente les facteurs de risque. Au début, la bronchiolite se traduit souvent par un nez encombré, une toux légère et de la fièvre. Ce n’est alors pas le nombre qui doit alerter, mais les signes de mauvaise tolérance : frissons prolongés, cyanose des extrémités (lèvres, mains, pieds), marbrures au niveau des membres. « Comme les enfants respirent principalement par le nez, dès qu’ils sont enrhumés, ils éprouvent une gêne respiratoire », constate le Dr Hayat. La toux devient alors plus fréquente et la respiration se fait rapide et sifflante. En plus des difficultés respiratoires, peuvent s’ajouter des difficultés d’alimentation. Lorsque les symptômes deviennent trop intenses, une hospitalisation s’avère parfois nécessaire.
Quels traitements ?
« On évite les sirops pour la toux, totalement inefficaces. Mieux vaut laisser son enfant expectorer », prévient le Dr Hayat : « Il n’y a pas d’indication non plus à prescrire de la ventoline avant l’âge d’un an et avant le troisième épisode de bronchiolite. « Le seul traitement : désencombrer le nez avant les repas (bib, tétée) en lui instillant du sérum physiologique dans les narines », indique le Dr Hayat.
En cas de fièvre, on découvre l’enfant, même s’il a des frissons, et on lui administre du paracétamol.
Côté alimentation, on fractionne les repas : on donne de moins grandes quantités, mais plus souvent.