Parents

Durant nos 36 premiers mois de mariage, mon mari m’aura connue enceinte 27 mois!

Claire et Jean-Baptiste, 35 et 37 ans, parents de Gabriel, 13 ans ½, Camille, 12 ans ½, Constance, 11 ans ½, Matthieu, 7 ans, et Maxence, 2 ans ½.

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Jean-Baptiste et moi nous sommes mariés jeunes, à 21 et 23 ans. J’étais l’aînée d’une famille de huit enfants, lui avait trois frères. Alors, la famille nombreuse, on connaissai­t! Autour de nous, on se rendait compte que pas mal de copains rencontrai­ent des difficulté­s à avoir des enfants. Avec Jean-Baptiste, on s’est dit qu’on allait essayer. Pour voir. Sauf que ça a fonctionné du premier coup. L’effet de surprise passé et un peu d’angoisse, car Jean-Baptiste terminait ses études, on a pris notre rôle très au sérieux. La grossesse s’est bien passée. J’ai accouché de Gabriel dix jours avant le terme, Jean-Baptiste avait trouvé un travail : c’était le bonheur !

Mais un mois après mon retour de couche, j’apprenais que j’étais à nouveau enceinte

Si je me suis décomposée, Jean-Baptiste, lui, toujours posé, relativisa­it: «Certes, il arrive un peu tôt, mais on va y arriver ». Mon col ouvert à sept mois, j’ai dû confier Gabriel à mes beaux-parents, à 700km de chez nous. Un crève-coeur! À tel point que j’ai demandé à accoucher un peu plus tôt. Avec deux bébés à la maison, les journées étaient bien chargées, même si Gabriel dormait en même temps que sa soeur. J’en profitais pour me doucher et souffler un peu. Quand Camille a eu 5 mois, je me suis aperçue que je n’avais plus de règles. Comme je ne prends pas de contracept­ion, j’ai fait un test de grossesse qui s’est avéré positif. Ce jour-là, je me suis effondrée! Comment allait-on faire? Il a d’abord fallu déménager, puis j’ai demandé l’aide d’une TISF (technicien de l’interventi­on sociale et familiale). Après la naissance de Constance, je priorisais les choses : chaque bébé devait avoir mangé, être propre et profiter d’un temps avec maman. Mais quand Constance a eu 6 mois, j’ai fait une grosse dépression. J’étais épuisée. Une assistante sociale nous a aidés à avoir une place en crèche à jours fixes pour les aînés. J’ai alors compris qu’en trente-six mois de mariage, mon mari m’avait connu enceinte vingt-sept mois ! Jean-Baptiste rentrait déjeuner le midi, il le fait toujours aujourd’hui. Ça me fait un bien fou de parler à un adulte. Il prend aussi le relais le soir en rentrant du travail.

Notre chance: on a eu des enfants calmes qui dormaient bien la nuit

Les premières années, notre quotidien, c’était Gestion, Action, Réaction. On le regrette un peu aujourd’hui, on n’a pas assez profité de nous deux, mais en tout cas, on a assuré ! Aujourd’hui, nos “triplettes” sont ados. C’est “je t’aime, moi non plus” en permanence, ils se comparent tout le temps, mais fonctionne­nt en trio. Et depuis, un autre petit frère les a rejoints en octobre 2014, une petite soeur décédée un mois après sa naissance en février 2017, et un second petit frère, Maxence, en mai2019, “l’enfant d’après”. C’est la joie tous les jours à la maison. »

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