Des grossesses et des accouchements difficiles, mais tellement de bonheur d’être parents!
Samantha et Jordan, 23 et 22 ans, parents d’Esaïe, 4 ans, Elahiza, 3 ans, Kaïnah, 2 ans, et une naissance très bientôt.
Avec Jordan, on voulait beaucoup d’enfants. D’ailleurs, j’attends mon quatrième pour décembre et on ne compte pas s’arrêter là. Ma première grossesse fut une surprise totale, et la plus calme de toutes. Ce qui n’a pas été le cas de mon accouchement. J’ai fait un choc septique, un arrêt cardiaque, deux hémorragies et une infection rénale, en plus de 30 points de suture. Rien que ça ! Malgré tout, j’ai pu tenir mon fils au bout de cinq jours, jusque-là protégé et câliné par son papa.
Jordan et moi ne vivions pas encore ensemble à l’époque
Je vivais chez ma mère et Jordan est venu s’installer avec nous après la naissance d’Esaïe. C’était génial pour nous d’avoir l’aide de ma maman. Les premières nuits furent difficiles, mais notre fils a fait ses nuits à 3 mois. On a alors déménagé à côté de chez ma mère. Après quelques mois de stérilet, je l’ai fait retirer. Je suis tombée enceinte immédiatement après. Durant cette grossesse, j’ai déclaré une maladie de Ménière. J’avais des nausées et des vertiges non-stop. Je m’évanouissais pour un rien. Heureusement, mon fils était à la crèche en journée, et je pouvais me reposer un peu. À l’époque, mon mari terminait ses études et m’aidait beaucoup à la maison. À l’accouchement, si pour ma petite fille, tout s’est bien passé, pour moi, ce fut une autre histoire. La péridurale n’a pas fonctionné, je n’avais que les jambes endormies, j’ai fait une hémorragie. On a dû m’endormir pour faire une révision utérine car le placenta n’était pas complètement sorti. Malgré tout, je voulais allaiter Elahiza. J’étais épuisée. Esaïe était gardé à la crèche et mon mari travaillait. Deux mois et demi après mon accouchement, j’apprenais ma troisième grossesse. Si mon mari restait serein, moi, j’ai mis six mois à accepter la grossesse. Nous vivions dans un tout petit appartement, il fallait déménager. Au bout de huit mois, mon col s’est ouvert. Il a fallu déclencher l’accouchement. Encore une fois, ce fut dans la douleur. J’ai eu droit à deux péridurales. La première s’est déplacée, la seconde n’a pas fonctionné. J’ai fait deux hémorragies pendant que Kaïnah était en peau à peau avec son papa. Une révision utérine et un réveil plus tard, j’ai pu prendre ma fille dans mes bras. De retour à la maison, les aînés étaient gardés en crèche. On a été aidés par une TISF (technicien de l’intervention sociale et familiale) de temps en temps. Ça m’a sauvée. Aujourd’hui, nous adorons voir nos enfants grandir, ils ont des besoins très différents. Notre fils est très autonome. Fan absolu de bébés, il attend impatiemment l’arrivée du bébé. Les filles, elles, ont des caractères de jumelles. Elles sont très complices, même pour les bêtises. »