Au 2e trimestre
Les maux classiques
Si l’on arrive à situer la douleur, on en saura plus sur son origine. « Les douleurs de l’utérus sont symétriques, en avant ou en arrière, ou les deux, explique le Dr Marsaud. Alors qu’une douleur latérale aura une cause digestive : à droite, la constipation, et à gauche, un autre problème digestif : une diarrhée qui se prépare, par exemple. »
Douleurs spontanées et douleurs provoquées…
Il faut distinguer les douleurs spontanées des douleurs provoquées par la marche, la voiture, l’activité sexuelle, ou même une contrariété, une dispute avec son conjoint, qui peuvent entraîner des contractions de l’utérus. Alors que les douleurs spontanées se déclenchent seules et peuvent surgir lorsque l’on est allongée ou assise confortablement. « Comme lors du 1er trimestre, les douleurs semblables aux douleurs menstruelles ne sont pas bon signe. Il faut faire attention à leur fréquence : si elles reviennent toutes les 10 minutes, ou si elles persistent dans la durée, mieux vaut appeler la maternité », avertit le Dr Marsaud. De manière générale, les douleurs en bas du ventre nécessitent rarement une consultation en urgence, sauf si elles sont brutales, très intenses et persistantes, après avoir débuté comme un “coup de poignard”.
La torsion de l’ovaire
Dans plus de 70 % des cas, elle arrive les deux premiers trimestres de grossesse. Lors d’une torsion ovarienne, l’ovaire fait une rotation totale ou partielle autour du pédicule, ce qui entraîne une douleur soudaine, intense et aiguë dans la zone pelvienne, avec vomissements parfois. On peut ressentir comme une brûlure ou un pincement très fort dans le bas-ventre. Assez rare et non liée à la grossesse, la torsion est un peu plus fréquente durant ces 9 mois…
En cas de douleur intense et violente, il faut consulter sans tarder le gynécologue qui suit la grossesse. Il fera une échographie endovaginale pour affiner le diagnostic. Si la torsion ovarienne est confirmée, une intervention chirurgicale est nécessaire pour détordre l’ovaire.