En fin de grossesse
Les douleurs ostéo-articulaires
« L’utérus est un muscle qui pèse 80 g en début de grossesse et 1,2 kg sur la fin, en moyenne, explique le Dr Marsaud. Pour pouvoir grossir et parvenir, à la fin, à expulser un bébé, il s’entraîne et donc se contracte. » Appelées “contractions de Braxton Hicks”, ces contractions, nécessaires, sont une sorte de répétition pour le grand jour. Lorsque la grossesse est avancée, on peut ressentir des douleurs ostéo-articulaires, au niveau du bassin et/ou de la région sacro-iliaque, surtout en position debout. Les os se préparent pour le passage de bébé. Le bassin s’élargit au fil des mois, et les tensions musculaires que cela engendre peuvent être source de douleurs. Les articulations sacroiliaques deviennent instables quand le poids de l’abdomen augmente avec le bébé qui grossit. Des études ont montré que la moitié des femmes enceintes ressentaient une douleur au niveau de cette zone.
Douleur ligamentaire ou contraction ?
La douleur ligamentaire se ressent au niveau du pubis, de l’aine, du périnée, des cuisses, voire dans les fesses. Les tiraillements sont constants et ne se reproduisent pas par séquences de quelques minutes : un bon moyen de les différencier des contractions. « On voit souvent, en fin de grossesse, les futures mamans marcher comme des canards dans la rue ; ça leur permet de soulager une douleur pubienne », indique le Dr Marsaud.
On se rassure, il existe plusieurs solutions.
En tout premier lieu, le repos ! Puis des séances de kiné ou d’ostéopathie, ou/et le port d’une ceinture ou d’un bandeau de soutien du bassin.
Si les douleurs surviennent à partir de cinq mois de grossesse, on peut redouter une menace d’accouchement prématuré. « Il ne faut pas hésiter à contacter l’équipe qui vous suit et à bien décrire, au cours de l’interrogatoire médical, la douleur, son intensité, sa fréquence et ses éventuels facteurs déclencheurs. Il faut rester attentive aux signaux que le corps vous envoie, en essayant de ne jamais paniquer, avec une bonne dose de philosophie et d’objectivité », conseille le Dr Marsaud.