Elle a perdu son doudou
Et c’est le drame…
On l’a pourtant cherché partout, impossible de mettre la main sur son doudou ! Comment va-t-elle réussir à s’endormir ce soir ?
Anna, 20 mois, a laissé tomber son doudou adoré lors d’un trajet en poussette sans que ses parents s’en soient aperçus… Ils s’interrogent : y a-t-il un moyen de le retrouver ? Un nouveau doudou parviendra-t-il à la consoler ? Le doudou est un objet transitionnel. C’est-à-dire que l’enfant projette l’amour de ses parents dans cette peluche et conserve ainsi une partie d’eux en leur absence », décrypte Aurélie Callet, psychologue*. D’où son importance lors des séparations – la nuit, au moment de le laisser à la crèche ou chez la nounou – car, il va l’aider à mieux les supporter. En cas de perte, il ne faut donc pas minimiser son importance. Sauf, bien sûr, si l’enfant ne semble pas en faire un drame. « Il est plus facile de perdre un doudou entre 12 et 24 mois qu’à 3 ou 4 ans, où il a vraiment une symbolique, il l’a depuis des années et n’en veut pas un autre », constate la psychologue.
On lui trouve un remplaçant
Bébé pleure ? La psy conseille de lui dire la vérité et de le rassurer : on ne retrouve plus doudou, mais on a trouvé son petit frère (une peluche ou une poupée de chiffon qu’il a déjà) ! On dort avec pour qu’il ait notre odeur, puis on le met dans son lit, sa poussette… de sorte qu’il soit toujours à ses côtés. En parallèle, on vérifie sur les groupes Facebook et les sites consacrés aux doudous perdus que le sien n’y est pas. Rien ? Aurélie Callet suggère alors d’en racheter un, le plus ressemblant possible, forme et texture.
Il va finir par l’adopter…
On l’emmène au magasin pour en choisir un nouveau, « et on lui explique qu’il va devoir lui apprendre à faire dodo, s’en occuper la journée… Lui donner de l’importance va aider l’enfant à se l’approprier », précise la psychologue. Et elle l’assure : « Même si, au début, il le rejette, il va l’adopter car jusqu’à 24 mois, il en a généralement besoin ». Enfin, passé 2 ans, si la perte de son doudou ne semble pas trop l’affecter, peut-être n’en a-t-il plus autant besoin ? On lui laisse alors d’autres peluches dans son lit, à disposition, et on voit si la magie opère… ou s’il s’est affranchi de la phase doudou !