Il a le syndrome pieds-main-bouche
Hypercontagieuse, cette maladie virale est banale et fréquente.
Raphaël présente des lésions cutanées sur les mains, les pieds et les jambes, il a un peu de fièvre et son nez coule. Le diagnostic tombe vite : Il a attrapé le syndrome pieds-main-bouche à la crèche. « Il s’agit d’une infection virale bénigne très fréquente, due le plus souvent à un entérovirus de la famille des virus Coxsackie », explique le Dr Fabienne Kochert, pédiatre*. Les lésions dites “papulovésiculeuses” sont des sortes de gros boutons rouges avec parfois des cloques sur le dessus appelées vésicules. »
Des symptômes très variés
Ces boutons apparaissent très souvent d’abord dans la bouche, puis se diffusent aux extrémités (doigts, mains, pieds), et peuvent même survenir au niveau du siège, des jambes, du dos et du thorax. Ils sont douloureux et provoquent comme une sensation de brûlure, d’où la perte d’appétit ou le mal de gorge que peut présenter l’enfant. « D’autres symptômes peuvent apparaître comme de la fièvre ou une petite pharyngite, mais le plus souvent, l’état général est conservé. Le tout-petit peut avoir un nez qui coule, un peu de symptômes digestifs, mais il n’y a rien de typique, cela dépend de l’enfant », assure le Dr Kochert. Quelques semaines après avoir contracté le virus, les ongles peuvent tomber. Rien de grave. C’est une suite normale du pieds-main-bouche qui ne génère pas de douleur, et les ongles repoussent très vite !
Des formes plus sévères dues au confinement
Très contagieux, le pieds-mainbouche se transmet par les gouttelettes de salive et par les selles, car le virus est éliminé via le transit. « L’hygiène des mains est très importante, mais la contagiosité se fait massivement par voie salivaire par les objets portés à la bouche », précise la pédiatre. La maladie est présente toute l’année et a évolué depuis le confinement. Des formes plus spectaculaires sont apparues avec des papulovésicules beaucoup plus grosses, avec parfois aussi des ulcérations et des surinfections, « sûrement dues à la dette immunitaire du fait des confinements », indique Fabienne Kochert.
Des soins antiseptiques locaux
« La forme banale de la maladie, avec quelques lésions au niveau des extrémités, ne nécessite même pas un avis médical. Il n’y a rien à faire à part attendre que ça passe », informe la pédiatre. Par contre, dans le cas de formes plus sévères, avec des papulovésicules très présentes et infectées, la consultation est nécessaire pour assurer des soins locaux antiseptiques et éventuellement prescrire un traitement antibiotique. Mais ces cas restent exceptionnels.