Parents

Il a le syndrome pieds-main-bouche

Hyperconta­gieuse, cette maladie virale est banale et fréquente.

- (*) Le Dr Fabienne Kochert exerce à Orléans, elle est présidente de l’Associatio­n française de pédiatrie ambulatoir­e (AFPA). l ÉMILIE VEYSSIÉ

Raphaël présente des lésions cutanées sur les mains, les pieds et les jambes, il a un peu de fièvre et son nez coule. Le diagnostic tombe vite : Il a attrapé le syndrome pieds-main-bouche à la crèche. « Il s’agit d’une infection virale bénigne très fréquente, due le plus souvent à un entéroviru­s de la famille des virus Coxsackie », explique le Dr Fabienne Kochert, pédiatre*. Les lésions dites “papulovési­culeuses” sont des sortes de gros boutons rouges avec parfois des cloques sur le dessus appelées vésicules. »

Des symptômes très variés

Ces boutons apparaisse­nt très souvent d’abord dans la bouche, puis se diffusent aux extrémités (doigts, mains, pieds), et peuvent même survenir au niveau du siège, des jambes, du dos et du thorax. Ils sont douloureux et provoquent comme une sensation de brûlure, d’où la perte d’appétit ou le mal de gorge que peut présenter l’enfant. « D’autres symptômes peuvent apparaître comme de la fièvre ou une petite pharyngite, mais le plus souvent, l’état général est conservé. Le tout-petit peut avoir un nez qui coule, un peu de symptômes digestifs, mais il n’y a rien de typique, cela dépend de l’enfant », assure le Dr Kochert. Quelques semaines après avoir contracté le virus, les ongles peuvent tomber. Rien de grave. C’est une suite normale du pieds-main-bouche qui ne génère pas de douleur, et les ongles repoussent très vite !

Des formes plus sévères dues au confinemen­t

Très contagieux, le pieds-mainbouche se transmet par les gouttelett­es de salive et par les selles, car le virus est éliminé via le transit. « L’hygiène des mains est très importante, mais la contagiosi­té se fait massivemen­t par voie salivaire par les objets portés à la bouche », précise la pédiatre. La maladie est présente toute l’année et a évolué depuis le confinemen­t. Des formes plus spectacula­ires sont apparues avec des papulovési­cules beaucoup plus grosses, avec parfois aussi des ulcération­s et des surinfecti­ons, « sûrement dues à la dette immunitair­e du fait des confinemen­ts », indique Fabienne Kochert.

Des soins antiseptiq­ues locaux

« La forme banale de la maladie, avec quelques lésions au niveau des extrémités, ne nécessite même pas un avis médical. Il n’y a rien à faire à part attendre que ça passe », informe la pédiatre. Par contre, dans le cas de formes plus sévères, avec des papulovési­cules très présentes et infectées, la consultati­on est nécessaire pour assurer des soins locaux antiseptiq­ues et éventuelle­ment prescrire un traitement antibiotiq­ue. Mais ces cas restent exceptionn­els.

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Dans sa forme bénigne, n’y il a rien à faire mis à part attendre… que ça passe !

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