Lui apprendre à lire l’heure
Repérer les aiguilles, déchiffrer des nombres… Tic-tac, c’est parti !
C’est quelle heure ? », questionne Rémy, 6 ans et demi, pour la vingtième fois de la journée. C’est peut-être le bon timing pour lui apprendre à lire l’heure ? Oui, car selon Noémie Plagnol, institutrice dans une école primaire parisienne « entre 6 et 8 ans, l’enfant commence à intégrer la notion du temps et à reconnaître les nombres ».
On commence par les heures fixes
L’apprentissage de l’heure fait partie du programme “grandeurs et mesures” enseigné à l’école entre le CP et le CE2. Mais rien ne nous empêche de commencer à déchiffrer l’heure avec lui à la maison. On lui explique d’abord à quoi servent les aiguilles : la petite indique les heures, la grande, les minutes. Le conseil de la maîtresse : choisir une horloge où l’aiguille et les grands nombres des heures (de 1 à 12) sont, par exemple, en bleu et la grande aiguille et ses minutes (inscrites de 5 en 5 jusqu’à 60) en rouge. Et laisser l’enfant s’entraîner en la manipulant. « Ça lui permet de bien distinguer les aiguilles et les chiffres, car c’est une confusion fréquente », constatet-elle. Au début, on se limite à la notion d’heures pile et de demi-heures : « À 6 ans, c’est compliqué de comprendre qu’une minute égale 60 secondes, que 60 minutes font une heure et qu’une journée dure 24 heures, alors qu’il n’y a que 12 chiffres sur le cadran. D’ailleurs, l’enfant ne sait pas forcément compter jusque-là », note Noémie Plagnol. En revanche, il a déjà acquis des repères temporels : l’école commence à 8 h 30, finit à 16 h 30 et à 11 h 30, c’est l’heure de la pause déjeuner. On peut prendre le relais le week-end, en lui indiquant l’heure qu’il est et à quoi elle correspond : bain, repas, coucher…
Les 24 heures du cadran
Vers 7 ou 8 ans, l’enfant est en mesure de comprendre qu’une journée dure 24 heures et distinguer les heures du matin et de l’après-midi. On peut aussi s’attaquer aux quarts d’heures, puis s’intéresser aux heures plus précises (9 h 12, 14 h 25, etc.). « Lui offrir une montre analogique adaptée à son âge peut faciliter et motiver son apprentissage », estime Noémie Plagnol. En effet, « la montre numérique n’est pas pertinente tant que l’enfant ne sait pas parfaitement lire l’heure sur une montre à aiguilles », prévient-elle. Et on l’aide à déchiffrer son cadran chaque fois qu’il demande l’heure. S’il peine à intégrer la notion du temps, on peut utiliser un sablier lors du brossage de dents afin qu’il voie à quoi correspondent 3 minutes. Et aussi un timer que l’on règle le soir, en le prévenant qu’une fois le temps écoulé, il devra aller au lit. Et puis, si tous les enfants n’apprennent pas l’heure au même rythme, l’instit’ observe que « dans l’ensemble, c’est une notion qu’ils aiment apprendre, elle a du sens pour eux, elle fait partie de leur quotidien ».