Bien se poser la question de notre rapport aux cheveux longs…

« Le résultat était plutôt joli et plaisait à mes proches, mais au fond de moi, j’étais très mal à l’aise sans mes cheveux longs », poursuit Claire qui a eu l’impression d’y laisser toute sa féminité. Même expérience pour Nathalie qui a raccourci ses cheveux à la naissance de son premier, suivant le chemin tout tracé de sa mère et de ses tantes. « Je me disais, tu n’as plus l’âge (35 ans), passe à autre chose, adopte une coiffure pratique de maman active. » Jusqu’à comprendre, comme Claire, qu’elle avait tourné le dos à un pan de sa vie de femme, celui de la séduction. Et pour cause, les cheveux longs restent, malgré les modes et les mouvements d’émancipation, associés, dans l’inconscient collectif, à la féminité et même à la sensualité. « Le stéréotype “cheveux longs = féminité et séduction” est ancestral, profondément ancré dans les mentalités », analyse Michel Messu. À chacune donc de s’interroger sur ce sujet et de sentir si elle est en accord avec ce nouveau visage ou non. Mais au pire, rien d’irréversible ! « Depuis, j’ai laissé repousser mes cheveux et je me sens beaucoup mieux comme ça ! », conclut Nathalie.