Parents

Elle n’en fait qu’à sa tête en classe

Dès la maternelle, un bambin doit être en capacité de rester concentré lors des activités. Pas toujours facile avec, en prime, l’émulation de groupe…

- SABRINA BAILLEUL

Lors d’un rendez-vous avec la maîtresse de Céleste, 3 ans et demi, ses parents apprennent qu’elle a du mal à rester en place et attentive en classe. Elle se lève au milieu d’une lecture, s’énerve vite, va taquiner les autres ou part s’allonger sur un banc alors qu’une activité est entamée. La maîtresse a beau tenter de la canaliser, rien n’y fait. « Pas de panique pour autant, rassure Marine Pfeiffer, coach parentale*, la concentrat­ion s’acquiert avec le temps. Pour l’aider à assimiler tant de nouvelles règles, il existe des réflexes tout simples à instaurer, à l’école comme à la maison. »

On la rassure

« À un enfant agité, on n’hésite pas à lui donner des responsabi­lités, à la maison comme en classe ! Cela peut paraître paradoxal, explique la coach, mais ça le mettra en confiance et lui montrera que ses efforts sont perçus et entendus. » En effet, l’agitation peut parfois révéler un manque de confiance en lui, des peurs ou des angoisses. Rassurer et valoriser l’enfant va alors lui montrer qu’il a sa place dans le foyer ou au sein de la classe. C’est vraiment bénéfique pour lui et pour la communauté. Le punir ou le gronder aura l’effet inverse.

« Ce qui différenci­e un enfant “calme” d’un enfant “agité” en classe, c’est que l’enfant calme a des stratégies ou a déjà appris à la crèche ou au sein du foyer à contenir sa flamme intérieure », complète la profession­nelle. Peut-être que Céleste a simplement du mal à se contenir car elle a trop d’excitation en elle. « Le week-end, juste avant la sieste, ses parents peuvent instaurer une courte séance de yoga ou un petit exercice de respiratio­n pour lui apprendre à se calmer. Il en existe des dizaines sur la toile. On peut aussi investir dans un “fidget” prévu pour le retour au calme (handspinne­r, pop-it, balle antistress) et autorisé en classe.

Des astuces pour attendre

À la maison, on lui apprend à patienter. « On peut décorer un galet, le “galet” du tour de parole. Quand l’enfant le donne à sa maman (occupée avec quelqu’un d’autre), il sera rassuré de voir qu’elle ne l’oubliera pas et qu’elle répondra à sa demande dès que possible », indique la coach. L’agitation paraît incontrôla­ble ? Un médecin posera éventuelle­ment un diagnostic. Cela peut venir d’un TDA-H (trouble du déficit de l’attention avec/sans hyperactiv­ité) ou de réflexes archaïques (mouvements automatiqu­es) non assimilés, faciles à corriger chez des praticiens spécialisé­s. *Chez MP Coachings (mpcoaching­s.fr)

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« Les parents de Céleste peuvent agir en louant son implicatio­n, en la félicitant et en lui donnant des petites missions en cuisine, etc. Ça marche ! »

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