Zut, elle a des verrues !
Pas graves mais inesthétiques, les verrues touchent surtout les enfants. Les traitements existent, mais sans garantie de réussite…
Clémence fait chaque semaine de la natation dans un club. Malheureusement, depuis quelques jours, deux petites verrues sont apparues sur son pied. Ce sont des excroissances, sans gravité, qui apparaissent sur la peau en raison d’une infection virale due au human papillomavirus (HPV). Il en existe diverses sortes en fonction de leur localisation, de leur aspect et du type d’HPV en cause. Les principales sont les verrues plantaires, les verrues vulgaires (souvent sur les mains ou près des ongles) et les verrues planes (sur le dos des mains ou le visage, leur sommet est plat). D’après la Société française de dermatologie, 50 à 70 % des enfants entre 5 et 15 ans auront des verrues vulgaires, et 20 à 30 % des verrues plantaires. « Le cycle du virus dure environ deux ans, puis les verrues disparaissent d’elles-mêmes », explique le Dr Catherine Salinier, pédiatre et experte “mpedia”, site de l’Association française de pédiatrie ambulatoire. Toutefois, quand les verrues sont douloureuses ou ont du mal à être acceptées, on peut essayer de les éliminer avec divers traitements.
Des récidives fréquentes
Le diagnostic de ces affections cutanées se fait par un examen clinique. Côté traitement, on ne peut pas éradiquer le virus, mais seulement détruire les lésions visibles. Les récidives peuvent donc décourager les patients et les détourner des traitements existants. Pour tenter d’éliminer les verrues, on peut tout de même recourir à la cryothérapie, la méthode la plus courante. Le médecin applique de l’azote liquide, un gaz froid, avec un coton-tige ou un spray, sur la verrue. Elle est alors gelée et finit par se décoller. Plusieurs séances peuvent être nécessaires. Des variantes, ayant elles aussi une action par le froid, sont commercialisées en pharmacie.
Un traitement fastidieux
Autre solution : les kératolytiques. Ces produits, que l’on trouve également en pharmacie, contiennent de l’acide salicylique avec parfois de l’acide lactique et de l’acide trichloracétique.
« Ils permettent de détruire la corne de la verrue. On les applique au quotidien. Pour optimiser leur effet, on recouvre la verrue d’un pansement et on lime son sommet », explique la Dr Salinier, qui ajoute que ces traitements demandent beaucoup de patience. On se rassure, les verrues deviennent plus rares avec l’âge.