Cas pratique
Anne-Laure Benattar : Explique-moi William, à quel moment tu aimes sucer ton pouce ? William : En général, c’est le soir, avant d’aller me coucher ou devant la télé, mais ça m’arrive aussi quand je suis stressé, ça m’apaise. C’est automatique !
A.-L. B.: Oui bien sûr, je comprends tout à fait ! Ça te dit qu’on tente un petit jeu à ce sujet ?
William : Évidemment, je suis venu pour ça !
A.-L. B.: D’accord, alors peux-tu fermer les yeux et sentir ta respiration tranquillement.
À présent, je te propose d’imaginer que tu parles à ton pouce pour savoir ce qu’il a à te dire. William : J’ai les yeux fermés. Je vois mon pouce, il est géant et bleu. Je lui demande pourquoi j’ai tout le temps besoin de lui. Il me dit qu’il me rassure depuis que je suis petit quand mes parents se disputaient…
A.-L. B.: Super ! Peux-tu lui demander s’il y a une autre manière de te rassurer ?
William : Il me dit que je peux à présent me rassurer en respirant et que je n’ai plus trop besoin d’être rassuré car j’ai grandi et que mes parents se sont réconciliés…
A.-L. B.: Es-tu d’accord ?
William : Oui, ça, je sais, mais je n’y arrive tout de même pas !
A.-L. B.: Bien sûr, alors vois derrière ton pouce à présent s’il y a ta partie créative qui se manifeste ? Comment est-elle ?
William : Ah d’accord… Oui, elle est là, on dirait une boîte à idées…
A.-L. B.: Ouvre-la et vérifie s’il y a des idées qui pourraient te permettre d’être rassuré et te libérer de ton pouce.
William : J’ouvre un premier papier, il y a marqué “étoile”… un autre papier avec un livre… un autre papier avec une pierre de lune… un autre papier avec un rond !
A.-L. B.: Elle est super ta boîte à idées ! Alors si tu demandais à Pouce Bleu s’il a une préférence pour l’une ou l’autre des options ? Il est toujours là ? William : Oui ! Il est là et me montre du doigt l’étoile, la pierre de lune et le rond…
A.-L. B.: Génial ! Il est très fort ce Pouce Bleu ! Alors à présent, il suffit d’installer ces solutions dans un espace précis dans ton corps pour qu’elles puissent agir au bon moment. Et puis essaie de voir à présent ce qui se passera ce soir au moment d’aller dormir. William : J’ai un peu envie de prendre mon pouce, je le regarde, mais à la place je prends ma pierre de lune, lis un livre et m’endors sur mon oreiller rond. Je me sens complètement rassuré !
A.-L. B.: Bravo ! Tu as réussi à trouver d’autres façons de te rassurer et libérer ton pouce. Tu peux remercier Pouce Bleu et lui dire au revoir.
Il restera là à l’intérieur de toi, si tu en as besoin. William : Je suis très heureux, je vais pouvoir l’emporter avec moi chez mes amis en toute discrétion ! Et peut-être que dans pas longtemps je n’en aurai plus du tout besoin !