Parents

Cas pratique

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Anne-Laure Benattar : Si j’étais toi, comment devrais-je me sentir si je suis invitée à dormir chez des amis ?

Louise : Alors, les jours qui précèdent, tu aurais mal au ventre, puis au coeur, et sur place, tu aurais une crise d’angoisse et une insomnie. Tu t’imagines ?

A.-L. B.: Ah oui ! Pas facile, ça te dit qu’on fasse un exercice pour libérer cette peur ?

Louise : Oh oui ! J’aimerais tant ne plus avoir peur et profiter des soirées pyjamas chez mes amies !

A.-L. B.: Te souviens-tu de la première fois où tu as ressenti ces émotions de cette façon ?

Louise : Oui, j’avais 6 ans, mes parents m’ont laissée chez une amie la nuit pour emmener ma soeur à l’hôpital et j’ai vraiment paniqué toute la nuit.

A.-L. B.: D’accord, alors je te propose de prendre cet exemple. Tu vas choisir un mot, comme un titre pour le début de l’histoire quand tout va bien et un autre mot pour indiquer la fin de l’histoire quand ça va mieux.

Louise : Au début, j’étais dans ma chambre tranquille, alors j’appelle ça “calme” et à la fin, c’est quand les parents sont venus me chercher avec ma soeur et tout allait bien. J’appelle ça “soulagemen­t”.

A.-L. B.: Bravo pour le choix de tes mots ! De quoi aurais-tu eu besoin pour bien vivre cette expérience : la force, la confiance, la sérénité ?

Louise : Les trois en même temps, mais surtout la confiance je crois !

A.-L. B.: Super ! Alors commence par penser à un moment où tu as vraiment confiance et quand tu sens cette confiance intensémen­t en toi, tu peux respirer fortement et faire un geste pour la garder avec toi… C’est bon ? Louise : Oui, j’ai pensé à la danse et j’ai serré mon poing… je me sens bien maintenant ! Plus tranquille et en confiance !

A.-L. B.: Excellent ! Alors à présent, ferme les yeux et imagine-toi au cinéma. Sur l’écran, tu vois une image fixe en noir et blanc de “calme” et puis quand tu le souhaites, tu laisses le film se dérouler jusqu’à “soulagemen­t” en emportant la confiance avec toi.

Louise : Bon, j’y vais… Ça y est, j’ai fini ! C’est marrant, avec la confiance je me suis sentie mieux, le film était différent.

A.-L. B.: C’est une bonne nouvelle !

Oui, ça peut arriver puisque tu avais la confiance avec toi. Tu peux à présent parler à la jeune Louise de 5 ans pour la rassurer.

Louise : Oui d’accord, je lui parle… C’est bon, elle est rassurée !

A.-L. B.: Et à présent, imagine-toi chez tes amies dans les prochaines semaines… et tu peux me dire ce que tu vois ?

Louise : J’y suis… j’ai un peu peur, mais je me sens bien et j’arrive à dormir !

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