Parents

Il a les jambes arquées

Quand on est debout et que nos chevilles se touchent, les genoux se touchent aussi. Chez les tout-petits, ce n’est pas toujours le cas, mais ça ne dure pas. Chez les plus grands, mieux vaut consulter.

- ÉMILIE GODINEAU

Louis, 2 ans et demi, maîtrise désormais bien la marche et court dans tous les sens. Quand il est debout et qu’on le regarde de face ou de dos, on peut voir que ses jambes ne sont pas rectiligne­s, elles forment un arrondi, comme un “cow-boy” qui serait trop monté à cheval ! « Il s’agit d’un genu varum. C’est normal à la naissance en raison de la position du foetus dans l’utérus, avec les jambes repliées en tailleur et une rotation interne au niveau des tibias », selon le Dr Sandra Brancato, pédiatre à Brignon (Gard). En général, l’enfant se “déplie” petit à petit et tout rentre dans l’ordre avant 18 à 24 mois. Après 2 ans, il vaut mieux consulter le médecin si les jambes sont arquées.

On pense à la vitamine D

« Il faut prendre un avis médical et éviter de consulter en premier un podologue ou un ostéopathe qui ne sont pas formés à cela. On risque de retarder le diagnostic et la prise en charge », met en garde la pédiatre. Si l’enfant n’a que 2 ans, le médecin peut constater que c’est encore physiologi­que et dire que tout rentrera dans l’ordre d’ici quelques mois. « Il faut vérifier que l’enfant est bien supplément­é en vitamine D. S’il ne l’est pas et ne prend pas de lait de croissance, il peut y avoir une carence à l’origine d’un rachitisme, dont l’un des signes est une déformatio­n osseuse avec des jambes arquées », souligne le Dr Sandra Brancato. Dans ce cas, une supplément­ation permettra de corriger la carence et la déformatio­n. « Un genu varum peut être héréditair­e si plusieurs personnes présentent cette particular­ité morphologi­que dans la famille, et c’est sans gravité. Mais il peut aussi être dû à une pathologie osseuse comme la maladie de Blount, qui se caractéris­e par un défaut de croissance de la partie interne du tibia », indique la pédiatre. Dans ce cas, le médecin vous orientera vers un spécialist­e en orthopédie pédiatriqu­e, qui fera un examen clinique et une radiograph­ie osseuse et suivra l’enfant pendant toute sa croissance. En cas d’aggravatio­n, de douleurs et/ou de gêne à la marche, différents traitement­s peuvent être proposés comme des prothèses, des semelles orthopédiq­ues ou encore des séances de kinésithér­apie, voire une opération chirurgica­le dans certains cas.

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