Parents

Je me suis toujours “projetée avec une tribu… des jumeaux, deux fois !”

- PROPOS RECUEILLIS PAR BARBARA HADDAD

Parents : Comment se passe le quotidien de maman pour toi? Élodie : Comme tu peux le voir, c’est Léonard qui t’as répondu, car je lançais une lessive juste après mon passage à l’antenne, en attendant ton appel. C’est, comme pour beaucoup de parents, un rythme effréné !

Le fait d’avoir des horaires décalés me permet toutefois une certaine liberté d’organisati­on même si cela nécessite aussi d’avoir des enfants et un entourage plus conciliant : ce n’est pas moi qui amène les enfants à l’école le matin, je déjeune tôt et, souvent, je suis au lit à 21 heures !

À la maison, comment avez-vous traversé le contexte sanitaire?

J’ai ressenti de la tristesse à voir mes enfants grandir dans ce contexte sociétal si anxiogène : port du masque à l’école, tests antigéniqu­es réguliers… Avec mon mari, on leur apporte le plus de joie et de légèreté possible pour contraster avec cette lourdeur à l’extérieur. Le moment du dîner par exemple est un temps privilégié, où les écrans sont mis de côté au profit de la discussion et de l’échange.

Te sens-tu soutenue?

Bertrand me permet cette conciliati­on entre vie perso et vie profession­nelle.

Le quotidien de parents de jumeaux n’a jamais été simple, c’est un « joyeux chaos », mais chaque fois, nous avons réussi à surmonter les moments plus difficiles grâce à notre complicité et notre complément­arité. Avec mes parents qui sont près, nous pouvons leur confier parfois les enfants et nous accorder une escapade en amoureux le temps d’un week-end.

Une évidence, la maternité?

Je me suis toujours projetée avec une tribu, mais je ne me doutais pas que j’aurais des jumeaux et deux fois ! Dès que j’ai rencontré Bertrand, ça a été une évidence : j’ai tout de suite su que

ce serait le père de mes enfants. Quant à lui, il a toujours voulu une famille avec beaucoup d’enfants. Tout est allé très vite, on s’est marié et deux ans après, on avait nos premiers enfants.

Parlons de tes grossesses et de tes accoucheme­nts…

Ma première grossesse s’est passée sereinemen­t, la seconde un peu moins car j’étais plus fatiguée du fait d’être déjà mère de jumeaux, et plus avertie sur ce qui m’attendait. À l’inverse, l’accoucheme­nt a été plus compliqué, nécessitan­t une prise en charge hospitaliè­re en urgence, le second s’est mieux passé. J’en retiens qu’on ne peut pas anticiper la façon dont la rencontre avec bébé va se passer. Et même si c’est rassurant de réaliser un projet de naissance, mieux vaut ne pas y mettre trop d’attentes ou d’exigences au risque d’être déçue et de passer à côté de l’essentiel, à savoir une naissance qui se passe bien tant pour le.s bébé.s que pour la maman.

C’est plus simple maintenant ou quand ils étaient petits?

Je trouve le quotidien plus léger au fur et à mesure qu’ils grandissen­t, car ils gagnent en autonomie. Les sorties, que ce soit au parc ou en vacances, se font plus simplement, sans avoir à réfléchir aux affaires à emporter pour tout le monde. À la maison, c’est de nouveau l’alternance entre moments collectifs et temps individuel­s qui se réinstalle, et ça fait du bien !

Tu arrives à t’accorder du temps pour toi, pour te ressourcer?

Je suis encore beaucoup dans la gestion au jour le jour du quotidien, mais je commence à m’écouter plus : courir 4 km, faire plus attention à ce que je mange ou encore aller à la piscine, nager sous l’eau est vraiment un élément qui me ressource. Je suis très attentive aux petits bonheurs du quotidien quand ils se présentent.

Comment abordez-vous, avec Bertrand, l’éducation numérique auprès de vos enfants ?

Ce n’est pas toujours simple de limiter le temps que passent nos enfants sur les écrans, d’autant plus que ça ne se traduit pas de la même façon chez chacun : Jules adore les jeux vidéo, tandis que Léonard est plutôt adepte des réseaux sociaux. On a quand même mis en place des règles communes : contrôle parental, limite de temps et un regard sur ce qu’ils postent en mode public, sur Instagram par exemple. On est aussi beaucoup dans l’informatio­n et la discussion, afin de prévenir les risques liés à l’utilisatio­n des réseaux sociaux notamment : aucun sujet n’est tabou, on préfère les aborder très en amont dans une démarche préventive.

Enfin, qu’est-ce qui oriente tes choix d’éducation?

En tant que marraine de l’Unicef, j’ai toujours eu à coeur de partager avec mes enfants, de façon simple mais en toute transparen­ce, ce que je voyais et vivais, notamment au travers des missions humanitair­es. Une façon de leur apprendre la gratitude et un certain respect envers tout ce qu’ils ont au quotidien : pouvoir aller à l’école… Sinon, le plus important pour moi est qu’ils soient heureux et épanouis, et qu’ils puissent s’affirmer dans leurs choix, leurs goûts et leurs valeurs. Je n’ai donc pas forcément les mêmes sujets de discussion avec chacun de mes enfants.

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 ?? ?? « La maison est un lieu de partage familial, mais elle est aussi le théâtre des libertés individuel­les où chacun peut prendre du temps pour soi. »
« La maison est un lieu de partage familial, mais elle est aussi le théâtre des libertés individuel­les où chacun peut prendre du temps pour soi. »

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