Le refus d’obtempérer est tout à fait normal chez l’enfant
À partir de 18 mois-2 ans, c’est la phase
d’opposition et ses fameux « non ». « Ce refus, c’est une façon d’affirmer sa personnalité, de ne pas se soumettre. Ça peut perdurer au-delà de 2 ans », explique la psychologue Jessica Sotto. Ainsi, ça revient souvent à la préadolescence quand l’identité de l’enfant se construit davantage et qu’il est plus difficile de se faire entendre.
Quand il n’écoute pas, c’est parfois aussi parce
qu’il est dans son monde. « Imaginer, c’est une manière pour eux d’apprendre, d’élaborer beaucoup de choses. Et si on leur demande quelque chose à ce moment-là, on interrompt ce travail », souligne la psychologue. L’enfant peut aussi avoir des difficultés à quitter une activité plaisante, refuser une frustration qu’il a du mal à gérer en raison de l’immaturité de son cerveau.
Gare aussi aux consignes trop nombreuses.
« L’enfant peut avoir une charge mentale trop importante pour tout retenir. Et puis, il est souvent fatigué de sa journée d’école où il a déjà dû se plier à beaucoup de règles. Il n’a pas pu faire ce qu’il voulait », ajoute Jessica Sotto.
En fonction de l’intensité du manque d’écoute,
de sa fréquence et de ce que ça peut générer, et si d’autres comportements perturbent le quotidien, une consultation peut s’avérer utile. Mais généralement, il est malheureusement normal de devoir répéter vingt fois la même chose !