Il a des crises de pleurs inconsolables

Entre la naissance et 3 mois, notre bébé pleure beaucoup. Et si c’étaient des pleurs de décharge ?

Depuis huit jours, Léo, âgé d’un mois, a de longues crises de pleurs tous les soirs à la même heure. Rien ne le console. Inquiets, ses parents ont préféré consulter le pédiatre. « Ce petit garçon semble sujet à des pleurs de décharge, un phénomène courant chez les bébés entre quinze jours de vie et trois mois », indique Clémentine Testuz, infirmière puéricultrice*.

Il évacue le trop-plein d’émotions

« La caractéristique du pleur de décharge est que le bébé est inconsolable. Rien ne le calme. il n’a pas faim, n’est pas malade, n’a ni trop chaud, ni trop froid. Ce qui reste très impressionnant pour les parents qui se sentent impuissants face à ces larmes », constate l’infirmière puéricultrice, précisant que tous les enfants ne passent pas forcément par cette phase qui débute aux alentours de quinze jours, atteint un pic à un mois et demi et disparaît à trois mois.

« On voit beaucoup les parents en consultation à ce moment-là, car ils pensent que leur bébé est malade. Ce sont, en réalité, des pleurs provoqués par la fatigue et trop de stimulations sensorielles (bruit, odeurs, l’agitation de la maison) accumulées au fil de la journée par son cerveau. Il a juste besoin d’évacuer ce trop-plein, avec son seul moyen de communication que sont ses larmes et ses cris », note-t-elle.

On l’accompagne sans chercher à le faire taire

« L’idée de vouloir à tout prix calmer les pleurs de décharge est une idée reçue, explique Clémentine Testuz, car tant qu’il n’aura pas déchargé ce trop-plein, il ne sera pas apaisé et risque de se remettre à pleurer très rapidement.

Pas question pour autant de le poser dans un coin et d’attendre que ça passe ! Je propose plutôt d’accompagner ces pleurs en l’installant dans une pièce calme et dans la pénombre, par exemple sur le lit de notre chambre et de rester en contact avec lui, la main sur son ventre ou sur sa tête, de le rassurer en murmurant et de patienter jusqu’à ce qu’il ait fini de libérer ses larmes ». Pour prévenir ces crises, l’experte recommande d’avoir des temps calmes dans la journée, à la maison, sans stimulation, ni trop de bruit.