Il ne veut que les bras de son papa
Non pas qu’il nous snobe... mais un peu quand même !
Pour le coucher, le bain ou les câlins, Joshua, 22 mois, réclame toujours son père. Et Lara, sa maman, se retrouve les bras ballants. Selon la psychologue pour enfants Aurélie Callet* : « Il est fréquent qu’un tout-petit jette son dévolu sur l’un de ses parents. En revanche, constate-t-elle, quand ce sont les papas qui sont rejetés, ils le prennent généralement moins à coeur ! »
Pourquoi cette préférence ?
Si, comme le révèle la psychologue,
« il est encore trop jeune pour parler de complexe d’OEdipe », cette préférence peut être due au fait que son papa est simplement plus présent dans son quotidien. Le petit garçon prend donc l’habitude de plus le solliciter. « Souvent aussi, il est davantage dans le jeu, il le porte en faisant la fusée, quand la maman s’investit dans l’éducatif et les soins », remarque-t-elle. Entre 1 et 2 ans, il peut trouver ça plus marrant. Et puis, parfois, « la mère est rejetée parce que l’enfant sent qu’elle est angoissée », note Aurélie Callet. « Notamment en cas d’accouchement difficile ou de dépression post-partum. » La maman a alors eu du mal à tisser du lien et quand elle va mieux, son bébé a pris de la distance. Enfin, certains parents se braquent et finissent par refuser d’aller le coucher ou le réconforter, par crainte qu’il ne réclame l’autre parent.
Un comportement passager qui n’a rien d’un désamour
L’important selon la psy : que la maman sache que cela ne signifie pas que son enfant ne l’aime pas. On évite donc de se braquer, car notre petit loup risque de le ressentir. Cette situation étant en principe passagère, elle conseille au parent sollicité de profiter de ces instants privilégiés et, à l’autre, de prendre du temps pour lui. De demander également au papa de s’éclipser un moment.
« Quand l’enfant se retrouve alors seul avec sa maman, ça se passe généralement très bien », rassure-t-elle.
En outre, ce n’est pas parce qu’il réclame papa qu’il faut constamment céder : on lui explique que ce soir, c’est nous qui lisons l’histoire, car papa ne peut pas. On essaie aussi de s’accorder de petits moments qualitatifs avec lui. Peu à peu, il va s’habituer et découvrir que c’est sympa aussi avec sa mère.