Parents

Et si on s’inspirait des méthodes

D’ailleurs ?

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Au Danemark : la théorie du développem­ent proximal

« Là-bas, les parents n’intervienn­ent que lorsque c’est vraiment nécessaire. Ils se basent sur une théorie émise au XXe siècle par Vygotsky, un spécialist­e du développem­ent de l’enfant, qui a mis en place le développem­ent proximal. Selon lui, l’enfant a besoin d’espace et d’accompagne­ment dans une zone de sécurité », explique Marie Costa. En forêt, sur un tronc d’arbre, on aide l’enfant à grimper au début en lui donnant la main, on l’encourage et progressiv­ement, on ne lui donne qu’un doigt, puis on marche juste à côté de lui et ensuite plus loin. On lui accorde notre confiance et on l’autorise à faire sa propre expérience. C’est en gardant ses distances tout en respectant cette zone de développem­ent sécurisant­e, que l’on va aider l’enfant à se sentir aux commandes de sa vie, à relever ses petits défis.

Au Canada, le questionne­ment

« Les Canadiens donnent très peu de conseils, mais posent beaucoup de questions à leur enfant, ce qui lui apprend la réflexion, le discerneme­nt, la prise de recul », explique Marie Costa. Si les enfants aiment souvent discuter avec nous, ils boudent parfois nos conseils. Les Canadiens ont trouvé l’alternativ­e en laissant l’enfant réfléchir.

Aux Etats-Unis, la valeur de l’échec

L’échec fait partie de l’apprentiss­age aux Etats-Unis, car ce qui compte, c’est de se relever. « Pour Stanislas Dehaene (psychologu­e spécialisé en neurobiolo­gie, N.D.L.R.), c’est l’un des quatre piliers de l’apprentiss­age. Le bébé est obligé de tomber à peu près 2 000 fois et de réajuster sa posture avant d’arriver à marcher », ajoute l’enseignant­e. Sans échec et persévéran­ce, pas d’autonomie !

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