Parents

C’est galère de l’habiller

On adopte des astuces pour s’éviter le stress du matin !

- DOROTHÉE BLANCHETON

Dès que Manuela doit s’habiller, les difficulté­s commencent. Quand ce n’est pas son pantalon qu’elle refuse de mettre, elle peine à enfiler son pull. Et comme le temps presse pour être à l’heure à l’école, la tension monte d’un cran à la maison. Plusieurs raisons peuvent expliquer que ce moment soit difficile.

Vêtement mal adapté, envie de jouer...

Les vêtements sont parfois compliqués à mettre avec des boutons, des encolures de pull trop étroites. Ils peuvent aussi gratter. « A l’automne ou en hiver, on met des vêtements plus engoncés, des chaussures montantes au lieu des sandales. L’enfant est moins à l’aise et proteste à sa façon », suggère Laurence Einfalt, psychologu­e, fondatrice de Jara, agence de conseil en organisati­on, et co-auteure de “J’aide mon enfant à s’organiser”, aux éditions Eyrolles. Il peut aussi être gêné par ses chaussures devenues trop petites mais ne parvient pas à l’expliquer. Les vêtements stockés à la cave ont peut-être une odeur qu’il n’aime pas. Il y a également le plaisir d’être tout nu ou l’envie de jouer tout simplement. A peine sorti des “terrible two”, il peut encore avoir envie de mettre au défi ses parents en refusant de s’habiller !

On privilégie les vêtements

confortabl­es et faciles à mettre avec des élastiques,

des velcros…

Les parades à adopter

On privilégie les vêtements confortabl­es et faciles à mettre avec des élastiques, des velcros… Si un pull le pique, on vérifie ça. « Avec nos mains d’adulte, on ne se rend pas compte si un vêtement pique. On peut le porter à notre joue pour mieux sentir la matière », propose Laurence Einfalt. On checke aussi régulièrem­ent la taille des chaussures. On lave les habits avec la lessive habituelle. Il boude un vêtement ? On se met d’accord la veille en le laissant choisir entre deux tenues. S’il a envie de jouer au lieu de s’habiller, on anticipe : on se lève 10 minutes plus tôt. Ça va permettre d’être plus détendu. On peut aussi lui proposer quelque chose d’inattendu comme courir en tenant par la main l’ours en peluche. « Ça peut arrêter tout de suite la crise. Ça fonctionne super bien avec les petits car ils adorent les surprises et quand on sorte de notre rôle de parent normatif. Et puis, ça maintient leur attention si on souhaite leur demander quelque chose par la suite », assure la psychologu­e. S’il nous défie, on détourne son attention et on le fait participer au maximum en lui disant de tenir son pull par les manches ou de détacher ses chaussette­s l’une de l’autre. Pendant que ses deux mains sont occupées, on lui enfile son pantalon. Et le tour est joué !

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