Il veut aller et rentrer tout seul de l’école
Comment tout baliser… pour que tout se passe bien, si on le sent prêt ?
Théophile, 9 ans, veut se rendre seul à l’école, comme un grand. Ses parents se demandent s’il est assez mature. « D’un point de vue développemental, entre l’âge de 9 et 10 ans, l’enfant est généralement à même de pouvoir aller seul à l’école », estime Nathalie Anton*, psychologue. Il a, en principe, conscience du danger, peut adapter son comportement aux situations et prévenir les risques. Bien sûr, pondère la psychologue, « tout dépend de l’enfant, il revient aux parents d’apprécier sa maturité ». Certains sont matures plus tôt, alors que d’autres, à 10 ans, n’en sont pas encore capables.
Préparer le terrain
Avant de le laisser faire le trajet seul, on s’assure que l’enfant ait le sens de l’orientation, et connaisse et applique les règles de sécurité routière. Comment ? En le faisant plusieurs fois ensemble, puis en le laissant nous guider jusqu’à l’école. Autre impératif : qu’il soit capable de demander de l’aide, s’il se sent perdu ou inquiet. Et de refuser, si un adulte lui propose de le ramener. Quand l’enfant commence à aller seul à l’école, c’est souvent là que les parents lui offrent un téléphone, afin qu’il soit joignable. Pratique, concède Nathalie Anton, « à condition qu’il soit chargé quand il part, que les numéros d’urgence soient enregistrés et qu’il connaisse celui de ses parents par coeur au cas où ». De le laisser dans son sac aussi, pour éviter qu’il ne soit pas distrait ou susceptible de se le faire voler. Enfin, bien sûr, pas de détour au parc ou chez son copain. En revanche, « s’il a la possibilité de faire le trajet avec un.e ami.e, c’est idéal », selon la psychologue.
Les bienfaits de cette autonomie
Le laisser-aller et revenir seul de l’école va « développer sa confiance en lui, et son estime de soi, car il se sentira fier de lui », note la psychologue. Autre atout : l’enfant va apprendre à se responsabiliser. En effet, pour arriver à l’heure à l’école, il va devoir gérer son temps. S’il est en retard, on lui rappelle qu’il vaut mieux arriver en retard que de prendre des risques en traversant précipitamment. Faire le trajet sans nous va aussi développer sa sociabilité, car en chemin, il va croiser des copains.
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