Parents

Les 10 clés d’un sommeil d’or

On a tout essayé et pourtant, tous les soirs, c’est la crise au moment du coucher. Ne cherchez plus! On nous donne les solutions pour que notre loulou s’endorme paisibleme­nt.

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1. On répond à ses besoins…

«On soulage ses besoins fondamenta­ux : la faim, la soif, la couche sale ou aller aux toilettes pour les plus grands, les pleurs, et surtout les besoins affectifs », rappelle Aurélie Callet, psychologu­e. On peut apprendre à repérer les différents pleurs de bébé grâce aux baby langage (Nèh = j’ai faim ; Aoh = j’ai sommeil ; Eh = j’ai besoin de roter… Voir le livre de Priscilla Dunstan

“Il pleure, que dit-il ?”). Pour les besoins affectifs, même si on rentre tard, mieux vaut le coucher un peu plus tard, mais prendre le temps pour les câlins, se raconter sa journée et passer un moment qualitatif avec son enfant qui en a besoin. Et si vraiment, c’est impossible, alors on peut prendre ce temps avec lui le week-end (parc, visites, resto, jeux en famille…), en lui expliquant la situation. Notre loulou peut aussi avoir des moments où il a plus besoin de nous. S’il allait toujours se coucher sans problème et que d’un coup il se relève vingt fois, c’est sûrement que quelque chose le tracasse.

2. On mise sur un environnem­ent apaisant

«La déco, c’est important ! On met des tapis, des lampes, des miroirs, de quoi écouter de la musique pour que notre loulou ait envie de jouer et trouve ça cool d’être dans sa chambre », commente Aurélie Callet. S’il est fan de la Pat’ Patrouille, on lui met une housse de couette de son personnage favori ! Bref, on rend la chambre attrayante pour qu’il ait envie d’y passer du temps et donc qu’il s’y sente bien pour dormir. Pour Céline Santini, une chambre rangée est aussi affaire de bon sommeil : « On peut aussi proposer à son enfant une couverture lestée (à partir de 5 ans), car poser un objet lourd sur soi permet de sentir les limites de son corps et on est contenu, ça incite à moins bouger, c’est le même principe que l’emmaillota­ge et ça fait l’effet d’un câlin. »

3. On lui propose un doudou

Le doudou est l’objet transition­nel par excellence qui est d’une aide précieuse pour bien vivre la période de séparation du sommeil. « On ne l’introduit pas au moment du dodo, on propose le doudou lors de tous les moments sympas de la journée : câlin, biberon, tétée… Ça peut être une peluche, un lange, mais cela ne doit en aucun cas être vous (une mèche de cheveux, votre oreille) car votre loulou en a besoin lorsque vous n’êtes pas là », explique Aurélie Callet.

4. On met en place des rituels

Les rituels, ça permet de rassurer l’enfant, de lui montrer que c’est tous les soirs pareil. Les routines, il adore ça, car il sait comment ça se passe. Pour les enfants qui ont des difficulté­s de sommeil, c’est très important de tout faire pareil pour que les conditions d’endormisse­ment soient les mêmes. « Le bon rituel, c’est celui qui vous fait plaisir à vous et à votre loulou. Si vous adorez chanter, alors faites-le ! On peut aussi faire simple : fermer les rideaux, dire bonne nuit à doudou… L’important est que l’enfant – surtout les plus grands – se laisse porter par le rituel, sinon ça risque de durer à l’infini. L’idée est que son cerveau s’apaise », continue la psychologu­e. Tous les besoins ont été remplis avant, le rituel ne doit pas durer plus de 15 minutes.

PARLER À SON DOUDOU…

« On peut confier un secret à son doudou pour s’en décharger, demander à l’attraperêv­es de capturer ses cauchemars, ou encore, noter sur un petit bout de papier ce dont il aimerait rêver et le mettre dans une boîte à rêves. Peu importe tant que c’est chaque soir le même, car le corps reconnaît le rituel et se conditionn­e au sommeil », détaille Céline Santini.

5. On calme le jeu avant le coucher

On privilégie les jeux calmes dans la chambre avant de dormir, par exemple un puzzle, et on évite les jeux de compétitio­n pour ne pas qu’il se couche fâché ou contrarié. Avec un bébé, on peut faire des jeux sur le tapis d’éveil comme lui montrer des cartes en noir et blanc… « Faire des coucous/ caché, c’est un très bon jeu à faire en journée avec un bébé dès 6 mois pour qu’il comprenne que même quand il ne nous voit pas, on n’est pas loin. On peut aussi lui parler quand on est dans une pièce à côté. Ça facilite les phases de séparation lors du sommeil.

6. On limite les écrans avant le coucher

«P as d’écran une heure et demie avant de se coucher, car la lumière bleue empêche la sécrétion de l’hormone du sommeil, la mélatonine ! Si on est parent solo et qu’on a besoin de 20 minutes avec son bébé, on peut mettre le grand 20 minutes devant un dessin animé, sans culpabilis­er. Les écrans, s’ils sont utilisés avec modération, ne sont pas dangereux tant que ce n’est pas un sujet à conflit lorsqu’il s’agit de les éteindre. Si c’est le cas, alors on peut interdire les écrans la semaine et les proposer uniquement le week-end avec des temps dédiés », recommande Aurélie Callet.

7. On lui apprend à s’endormir et à se rendormir seul

«Viser l’autonomie dans l’endormisse­ment donne le mode d’emploi à notre loulou pour qu’il s’endorme tout seul. En effet, si au coucher, on le berce, le papouille, et qu’il s’endort dans nos bras, il s’habitue et pense que c’est son moyen d’endormisse­ment. Ainsi, s’il se réveille dans la nuit, il va redemander ces mêmes choses pour se rendormir », explique Aurélie Callet. Apprendre à s’endormir seul se travaille en journée, on passe du temps dans sa chambre avec lui ou on le laisse en sécurité et en autonomie pour qu’on puisse être dans une autre pièce que lui sans que ce soit la panique. On peut, en plus des jeux de cache-cache en journée, quitter la chambre quand l’enfant est réveillé, après le rituel, en lui expliquant qu’on est juste à côté et qu’il peut s’endormir en sécurité.

ON NE PART PAS SUR LA POINTE DES PIEDS QUAND BÉBÉ S’ENDORT…

… car s’il ne vous voit pas en se réveillant, il risque de développer une hypervigil­ance pour les fois d’après et se réveiller au moindre bruit. Une fois que vous l’avez prévenu de votre départ, s’il se relève dans son lit, on le laisse. S’il pleure, on va le voir car on répond toujours aux pleurs pour qu’il se sente en sécurité. On le rassure sans le porter, juste en lui caressant la joue et en lui parlant par exemple, et on ressort. Bien sûr, si c’est la cata, on le prend dans les bras », ajoute la psychologu­e. C’est l’enfant qui va trouver en lui les ressources pour s’endormir, en toute autonomie.

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Le rituel, c’est une phase de transition entre le temps d’éveil et le sommeil.
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même de On conseille les cheveux s’attacher et on l’allaitemen­t pendant doudou… propose un
 ?? ?? “JE NE DORS PAS” d’Aurélie Callet et Clémence Prompsy éd. Au fil de soi
“JE NE DORS PAS” d’Aurélie Callet et Clémence Prompsy éd. Au fil de soi
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“PETIT SCARABÉE APPREND À S’ENDORMIR” de Céline Santini, éd. First
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“LA PÉDAGOGIE MONTESSORI À LA MAISON” de Céline Santini et Vendula Kachel éd. First
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IL EST PLUS GRAND ? On ne dit pas : « Maintenant je m’en vais, tu t’endors tout seul », mais « Je suis dans le salon avec papa, on est juste à côté, on se retrouve demain matin ». On insiste sur les retrouvail­les plutôt que sur la séparation.
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