Il va trop vers les inconnus
Il a le don de foncer vers tous ceux qu’il ne connaît ni d’Ève, ni d’Adam !
Au parc, à la pharmacie, ou au supermarché, Maxime, 3 ans, fait copain-copain avec chaque personne qu’il croise. Bien qu’ils se réjouissent de voir leur fils sociable, cette facilité à accorder sa confiance inquiète parfois ses parents. L’enfant est naturellement confiant et sans préjugé, il ne voit donc pas le mal à aller tailler une bavette avec un parfait inconnu juste parce qu’il trouve qu’il a une bonne tête. « Certains enfants sont plus sociables, d’autres plus introvertis et refusent même d’approcher certains membres de leur famille. C’est une question de personnalité, de curiosité aussi », décrypte Aurélie Callet, psychologue pour enfants. En outre, « c’est un âge propice à aller vers l’autre, car il marque le début de la socialisation », précise-t-elle. Et pour cause, avant, il était trop petit pour pouvoir le faire et en grandissant, il risque de s’inhiber et de ne plus oser.
Ils font plus confiance aux gens beaux !
Les enfants en bas âge font davantage confiance aux gens qu’ils trouvent beaux. Selon une étude chinoise*, les chercheurs ont présenté 200 visages masculins à 138 participants (de jeunes enfants et des adultes). Il leur fallait ensuite noter leur attractivité physique et s’ils leur semblaient dignes de confiance. Résultat, les hommes considérés comme ayant de beaux traits leur paraissaient majoritairement plus dignes de confiance.
Accompagner et expliquer
Ce qui est important, selon Aurélie Callet : distinguer inconnu et étranger. « L’enfant peut croiser plein de gens dans le cadre familial qu’il ne connaît pas. Or, il n’y a, a priori, pas de mal à ce qu’il s’en approche. » Au contraire même, on lui demande de dire « bonjour » et donc, de s’adresser à eux. « Une injonction contradictoire », estime la psy. Son conseil : lui expliquer simplement, et quand la situation se présente, d’éviter de parler aux adultes qu’il ne connaît pas, si l’on n’est pas à côté de lui, car tout le monde n’est pas forcément gentil. Sans trop rabâcher au risque de l’effrayer et qu’il n’ose même plus s’approcher d’enfants de son âge. Enfin, « de toute façon, à 3 ou 4 ans, il n’a aucune raison de se retrouver seul avec un inconnu », rappelle-t-elle. Or, en notre présence, qu’il soit sociable est une bonne chose, autant ne pas casser son élan.
l *Étude 2016, Front. Psychol.,